Les trois départements de l’académie font face à la même impossible équation : des élèves en plus, des enseignants en moins.
Cet état de fait a pour conséquence une nouvelle dégradation de la situation des élèves et des personnels.
Dés les premiers jours de septembre les remplacements sont difficilement ou pas assurés dans de nombreuses disciplines, les TZR ne suffisent pas à combler les trous et la précarité dépasse ses niveaux les plus hauts (2400 collègues précaires recrutés fin août).
Les effectifs en sixième et en seconde dépassent les seuils considérés comme limite jusque là dans une académie comme la nôtre.
Les réactions dans les établissements sont donc nombreuses et ont conduit certains établissements à se mobiliser dés cette rentrée.
Des cours qui n’ont pas encore repris au lycée Pablo Picasso de Fontenay, pour protester contre les effectifs en seconde (35 élèves par classe !), 100 élèves de trop au collège Iqbal Masih de Saint-Denis (l’Inspection académique a été obligée de rouvrir en catastrophe une neuvième sixième qu ?elle avait pourtant fermée en février pour supprimer des postes), la crise financière au collège Rosa Luxemburg d’Aubervilliers , une rentrée impossible au lycée Champlain de Chennevières, une ardoise de 400 HSE non-payées l’an dernier au lycée Jaurès de Montreuil, pas de proviseur aux lycées René Cassin et Gérard de Nerval de Noisiel... les années se suivent, et malheureusement les rentrées se ressemblent.
Une bonne raison, pour tous les personnels, de ne pas baisser la garde. Mobilisé-e-s dans les établissements, les militant-e-s du SNES-FSU Créteil entendent bien se saisir des débats préparatoires à la Loi d’orientation promise par le nouveau gouvernement pour imposer une autre politique éducative. Les ?tats-Généraux du second degré, organisés par le SNES-FSU en septembre-octobre, ont cette ambition.