Une délégation du lycée Pablo Picasso a été reçue ce soir au rectorat.
La délégation était composée de trois enseignants, deux parents, un élu et une élève. La délégation a été reçue par M. Alfandari, secrétaire général du rectorat, Mme Cardin, représentante de l’inspecteur d’académie du Val de Marne et M. Cuisset de la DOS (service des moyens horaires). Etaient également présentes aux côté des représentants du rectorat Mmes Baumann et Gorez, proviseure et proviseure-adjointe du lycée.
Nous avons porté la colère de la communauté éducative du lycée d’une audience aussi tardive (une semaine après sa demande) et le besoin ressenti par tous d’une ouverture de seconde supplémentaire pour permettre la réussite de tous les élèves, y compris les plus fragiles.
Après nous avoir écouté, le secrétaire général nous a communiqué la décision de ne pas ouvrir de classe supplémentaire au lycée.
Selon lui, le lycée Picasso ne fait pas partie des plus difficiles de l’académie et n’a donc aucune raison de bénéficier d’effectifs allégés par rapport au maximum de 35 qui a toujours été affiché. Il affirme que les effectifs de 30-32 qui ont eu cours au lycée ces 15-20 dernières années ne reposaient pas du tout sur une décision, mais sur le fait que certains élèves inscrits ne se présentaient pas.
Le rectorat (et nous en pouvons qu’être d’accord) se félicite d’une diminution de l’« évitement » de certaines familles, de moindres départs vers le privé cette année. Selon l’administration, c’est ce phénomène qui explique l’augmentation des effectifs.
On peut douter qu’il s’agisse du seul élément d’explication, d’autant qu’il a tout de même été dit au lycée lors de la pré-rentrée que certains élèves hors Fontenay ont été affectés fin aout en commission « balai ».
La discussion a été longue, nous avons répété sur tous les tons que les élèves du lycée avaient besoin d’être moins nombreux que 35 en seconde, eu égard à la diversité des profils, au collège ZEP parmi les trois qui alimentent principalement le lycée...
Cette particularité par rapport à d’autres lycées du secteur, initialement niée, a tout de même été mise en avant pour expliquer une dotation d’environ 10 heures pour des projets, notamment en français, en plus d’une dizaine d’heures qui ont été alloués en tant qu’ajustement (ouverture de groupes de langues supplémentaires rendus nécessaires par l’augmentation des effectifs des classes, réparation d’oublis d’heures ou de demi-heures de ci de là).
Cette dotation a semblé à tous les présents, à la sortie de l’audience, ne pas constituer une réponse satisfaisante à notre revendication.
A nous de voir, élèves, parents, enseignants, comment nous envisageons la suite.
Une AG des enseignants est prévue demain matin (vers 9h30 si c’est possible, plutôt au RDC pour ne pas être loin du parvis).
Les élèves se sont donnés rendez-vous à la même heure que ce matin (6h30-7h).
Dans l’après-midi, Madame Baumann nous a indiqué que si elle avait eu connaissance de l’organisation du blocus lycéen, elle aurait sollicité les forces de l’ordre pour l’empêcher.
Il est donc nécessaire d’avoir demain matin dès 7h15-30 un grand nombre d’adultes pour éviter les frictions ou débordements éventuels.
Clémentine Fardoux
SNES-FSU