Les personnels se sont réunis en heure d’information syndicale le mercredi 31 août. Elles et ils ont rédigé un appel à l’ensemble des collègues de l’établissement et à l’ensemble de la profession
Les personnels enseignants du lycée Clémenceau réunis en heure d’information syndicale, avec leurs sections syndicales SNES-FSU et SN-FO-LC
En ce 31 août 2022, jour de rentrée, nous avons pu constater de nombreux dysfonctionnements : il manque au minimum quatre enseignants, deux ATTEE, une assistante sociale.
De plus, l’établissement ne dispose plus que d’un seul psychologue de l’éducation nationale pour 1400 élèves.
La situation des AESH sur l’établissement reste très dégradée et caractérisée par une grande précarité : une AESH n’est pas, au jour de la pré-rentrée, renouvelée sur le poste alors qu’elle suit un élève depuis trois ans, par ailleurs une autre AESH est attendue pour un(e) nouvel(le) élève.
Nous déplorons à nouveau les effets de la réforme du baccalauréat et de Parcoursup : temps réduit de préparation à l’examen, conditions de travail dégradées et perte de sens pour les enseignants et les élèves. Par ailleurs, 100 000 élèves qui ont obtenu leur diplôme en juin 2022 seraient encore sans proposition de formation dans le supérieur. Nous appelons d’ores et déjà au report des épreuves de spécialité à la fin de l’année scolaire 2023. A plus long terme, nous exigeons le retour à un bac national, s’appuyant sur des épreuves terminales et anonymes.
Enfin, la récente revalorisation du point d’indice apparaît dérisoire au regard du contexte d’inflation et surtout de la perte de pouvoir d’achat subie par nos professions depuis plus de 20 ans. Les annonces du président de la République du 25 août ne sont pas suffisantes : pas de conditions à l’augmentation de nos salaires !
L’appel à la grève du 29 septembre portant sur les revendications salariales est donc légitime et nous appelons l’ensemble des collègues à se mobiliser.
Néanmoins, compte tenu de la situation locale et nationale touchant à la fois les personnels, les élèves et les familles, il faudra étendre et amplifier nos actions pour lutter contre les actuelles agressions et futures menaces contre le service public d’éducation. De plus, les projets délétères du gouvernement se précisent concernant les retraites, l’assurance chômage, la sécurité sociale et le statut des enseignant(e)s. Les personnels appellent les collègues à mettre en débat les différents moyens de l’action et à se tenir prêts à la mobilisation pour faire échouer ces réformes.