Audience au SIEC : et vogue la galère ?

Les représentant.e.s des 3 sections SNES-FSU d’Ile de France ont été reçu.e.s en audience au SIEC ce 6 février. La session 2023 et la proximité des épreuves de spécialité en mars suscitent l’inquiétude des collègues, bousculé.e.s par un calendrier antipédagogique et échaudé.e.s par plusieurs années de dysfonctionnements.

Spécialité de mars - copies à rendre le 5 Avril dernier délai !! : le SNES-FSU dénonce à nouveau la date très anticipée des évaluations écrites des spécilaités qui conduit à survoler des contenus qui méritent un temps d’apprentissage plus long. Il s’inquiète des conditions de correction. Le SIEC répond que les 4 demi-journées libérées pour les corrections sont désormais actées au BO ( voir 22/ 09/2022). Elles seront placées au choix du correcteur mais doivent être prises avant le 5 avril inclus contrairement à la date du 7 avril citée dans le BO.

Les procédures d’harmonisation débutent le 6 avril, la bascule des copies est effectuée le 11 et les élèves en prendront connaissance le 12. Les délais sont donc plus serrés. Le SNES-FSU dénonce la surcharge que va entraîner l’évaluation des ECE pour les enseignants de PC et de SVT, qui va se superposer à la correction des spécialités de Terminale.

Le SIEC a dit qu’il ne pouvait pas assurer l’absence de mélanges de copies J1 et J2 dans les paquets de chaque correcteur, les raisons seraient techniques ... la charge de travail n’en sera que plus lourde !

Il obtient -malgré tout- que ces ECE soient désormais en 2023 rémunérées, même s’il reste encore beaucoup à faire puisque leur élaboration relève encore du bénévolat. Le calendrier Blanquer illustre une fois de plus le mépris dans lequel sont tenu.e.s les enseignant.e.s.

Paye tardive : plusieurs missions de la session 2022 n’ont pas été rémunérées. Le SIEC précise que les modalités de traitement des payes ont été modifiées en octobre, ce qui a interrompu la procédure de paiement. Une régularisation devrait être effectuée fin février ou fin mars. Attention : aucune mission ne sera rémunérée si elle n’est pas déclarée par le chef de centre. Si vous constatez un défaut de paiement, écrivez-nous et nous transmettrons votre demande au service concerné.

Numérisation et conditions de travail : Le SNES-FSU dénonce la déshumanisation du métier qu’entrainent la profusion de visio-réunions, le contrôle à distance des corrections et la numérisation, souvent chaotique, des copies.
Le SIEC reconnaît quelques bugs et précise que toutes les défaillances ont été transmises aux services compétents. Plusieurs d’entre elles trouvent des voies d’amélioration : les enseignants pourront désormais faire pivoter eux-mêmes les copies tête-bêche sans réclamer une nouvelle numérisation. Les procédures de numérisation des copies seront améliorées dans les établissements scolaires qui disposeront d’un temps plus long. Santorin scanne désormais les annexes. Le SNES-FSU précise qu’il faudrait aussi envisager d’affecter plus de personnels à ces tâches pour faciliter ce travail. Il exige également que les procédures d’harmonisation « sauvages » des notes de spécialités dénoncées l’an dernier à Créteil ne soient pas reconduites et demande la définition d’un cadre national pour organiser ces harmonisations dans l’ensemble des disciplines, qu’elles soient effectuées par les enseignant.e.s ayant effectivement procédé à l’évaluation initiale des copies.

Convocations et affectations : le SNES-FSU rappelle que trop de convocations sont envoyées de manière inappropriée (à des collègues stagiaires, à des collègues en situation médicale délicate, à des collègues en temps partiel annualisé … ). Certaines sont envoyées beaucoup trop tardivement pour permettre aux collègues de s’organiser ou encore exigent de longs trajets de déplacement. Le SNES-FSU dénonçait l’année dernière la longueur des journées de convocations au GO. A sa demande, le nombre de candidats à évaluer chaque jour a été diminué. Le SNES-FSU renouvelle sa demande de prise en charge de nuitées pour les examinateurs/ trices affecté.e.s trop loin de chez eux ou a minima celle des frais de taxis pour qu’ils et elles se rendent dans les etablissements difficilement accessibles.

Le SIEC reconnait que le logiciel d’affectation des collègues convoqué.e.s n’est pas paramétré de manière efficace et qu’ Imagin’ s’est révélé incapable de composer les jurys des sessions de remplacement. Quant aux situations individuelles des collègues, il faut trouver un moyen de concilier le respect des données personnelles avec la diffusion des informations permettant de gérer au mieux les convocations.

Le SNES-FSU redit encore que l’absurdité de la réforme du bac rend très difficile la composition des jurys du grand oral, ce qui entraîne des défaillances en nombre.

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