Le blocus cassé par les dealers du Londeau, sous le regard placide des forces de l’ordre.
Tout d’abord, nous réaffirmons notre soutien à toutes les actions menées contre la réforme du lycée et contre Parcoursup’. Ces réformes d’économie sur le dos des élèves les plus fragiles ne peuvent avoir le suffrage d’enseignants confrontés au quotidien aux inégalités sociales et économiques. Nous avons été massivement mobilisés lors des dernières grèves contre ces réformes, à l’appel de nos syndicats.
Aujourd’hui, alors que nos élèves avaient organisé le blocus de leur lycée, des personnes revendiquant leur appartenance au trafic de drogue de la cité riveraine du Londeau se sont imposées auprès des élèves pour qu’ils lèvent leur blocus. Un de nos élèves a été passé à tabac car il refusait de se soumettre à leurs injonctions. Ils ont également menacé les élèves de représailles physiques : « vos jambes ou la maison », « ici, c’est notre rue », « on ne veut pas de flics ici, ça nuit à notre bizz’ », etc. Ces individus ont dispersé la manifestation en tournant autour des élèves avec leurs scooters.
Ces faits ont eu lieu sous le regard placide des forces de l’ordre, qui ont reconnu les casseurs de blocus comme appartenant bien au trafic de drogue local.
Cette sortie de crise a profondément choqué les élèves (bloqueurs ou non) ainsi que la communauté éducative. Nous nous interrogeons sur l’exemple d’application des lois de la République donné aux élèves d’un établissement relevant de la politique de la ville. Cette passivité remet en question la confiance portée envers les institutions.
Réunis en assemblée générale, les personnels enseignants ont décidé de débrayer cet après-midi et de réunir les élèves afin d’échanger sur la situation.