ODJ :
1. PAF 2020-2021 : état des lieux, adaptation au contexte sanitaire
2. Digitalisation de la formation
3. PAF 2021-2022 : recueil des attentes des personnels, présentation de l’avancée du travail préparatoire pour la formation des personnels d’enseignement, d’éducation, les psychologues de l’éducation nationale et les personnels ATSS.
4. l’académisation de la formation du premier degré.
Composition du Conseil : représentants syndicaux, INSPE, Canopé, représentant-e-s des départements de l’Académie (DSDEN)
Au préalable, la FSU regrette l’absence de documents préparatoires ou de documents transmis avant la réunion ce qui aurait permis de préparer correctement le conseil de formation. Seul l’ordre du jour a été envoyé.
M.Audebert ( DAFOR) : précise que le paf dont on parlera est celui qui a été présenté au mois de juillet 2020. Il n’a pas été possible de préparer et présenter des documents par manque de temps, et car les réunions se succèdent . Mais il se dit en accord avec la remarque de la FSU.
Le Recteur introduit la réunion et partira tres vite car il a une autre viso conférence. Il a 8 points à présenter après avoir remercier les personnels de la DAFOR et souligner que si la crise sanitaire a fait évoluer les choses, elle ne les a pas transformé ( helas ).
En résumé : Le recteur souhaite que les formations soient la réponse aux besoins du terrain et que le mixte présentiel /distanciel soit une possibilité offerte plus souvent. Ceci nécessite d’organiser matériellement des salles dans différents établissements.
Pour la FSU : le Recteur aurait dû nous écouter car nous demandons depuis longtemps que les actions de formation répondent aux préoccupations des collègues sur le terrain et non à un cahier des charges descendant du Ministère ! Nous adhérons donc au point de vue du Recteur sur la nécessité de partir du recueil des besoins des collègues.
En réponse à la FSU, Le recteur pense qu’il y a dans les guides colorés peuvent être des ressources fiables et à privilégier si les collègues s’en saisissent .
Attention à la caricature M.le Recteur !!! quand celui ci considère que les "Collègues ne peuvent pas inventer leur méthode de lecture, ça ne marche pas"
FSU : il y a un manque terrible de remise à niveau disciplinaire pure dans le PAF . Nous l’avons déjà signalé l’année dernière. De plus, on portera encore cette année, une attention particulière à toutes les officines qui pourraient entrer via la formation, à leurs entrismes. On parle ici des officines telles que celles à l’origine de la « pleine conscience », de la discipline positive ou du choix de l’école entre autres. Nous serons attentifs à ses officines qui absorbent les fonds publics et simultanément diffusent leur idéologie.
Réponse recteur : lien avec Campus Condorcet qui sera détaillé plus tard pour le lien avec la recherche et l’université .
Présentation Power Point
– Fort impact de la pandémie sur le plan académique de formation (heures "perdues", formations transformées : 4 000 heures) .
– 2020/2021 : diminution des candidatures (impact du CoVid ). Pour comparaison en 2019/2020 : 18000h de stage perdues
– augmentation très significative des formations à distance et hybride entre le prévisionnel 2020 et le réalisé 2020 (en cours). 1000 intervenants formateurs sont prévus sur Creteil ainsi que des applications nouvelles plus conviviales et une nouvelle salle au rectorat spécialement conçues pour les visios.
L’objectif est aussi d’équiper des établissements pour faire la même chose : 15 personnes en présentiel + visio pour les autres. Une fois la pandémie passée, certaines zones ( ex 77 ) pourraient en profiter au vu des problèmes rencontrés liés à la taille du département.
– depuis le printemps 2020 : formation de formateurs. Déjà 523 formés (1er, 2d et ATSS). Aide DAFOR-DANE aux formateurs à élaboration formation hybride
1600 actions au PAF de Créteil (l’un des plus gros de France)
Sur le problème de l’équipement informatique des personnels
FSU : problème équipement informatique : nous n’avons toujours pas reçu les 150€ (très insuffisant) promis pour le matériel informatique. Les applications utilisées habituellement nécessitent un matériel à jour et performant ... il faut donc penser à cette problématique, l’accès à la formation ne doit pas engendrer de frais supplémentaire aux collègues Nous demandons également que le Rectorat réfléchisse à une équivalence de prime informatique pour CPE et profs documentalistes, personnels exclus de la prime.
Mme Laugier ( DRH) précise qu’ il y a eu une mise à niveau informatique nécessaire pas les services pour permettre le déploiement de la prime, la mise en paiement est en cours notamment dans notre académie et sera terminée en mars 2020. Sur les personnels exclus de la prime, Mme Laugier rappelle que le rectorat ne s’interdit rien en terme de réflexion, les moyens par contre sont pré-affectés La réglementation édictée est très claire. Elle espère et sait que les syndicats remontent cette demande auprès du ministère, le rectorat a fait cette demande aussi, les outils sont désormais adaptés et si extension il y avait nous serions prêts à la mettre en pratique.
FSU : nous demandons d’utiliser des plateformes qui ne contraignent pas les collègues à devoir renouveler le matériel pour avoir les dernières versions de système d’exploitation
Rectorat : nous avons surtout travailler sur la convivialité, et nous allons essayer de mener une réflexion sur cette observation
Sur les projets des nouveaux lieux de formation
Canopé : très enthousiaste et positif sur le développement des tiers lieux. C’est ainsi que fonctionne CANOPE. Question : comment la stratégie de développement de tiers lieux s’articule avec ceux déjà existants (notamment ceux de Canopé dans les départements). CANOPE repositionné par le Ministère depuis pandémie comme opérateur formation hybride/à distance avec utilisation des tiers lieux pour articulation présence/distance : donc comment articuler Canopé et PAF ?
RECTORAT : oui, il y a nécessité d’articuler ces différents tiers lieux (ceux Canopé et ceux du Rectorat) . L’an dernier, il y eu mise en place de correspondants locaux en ingénierie de formation (CLIF) qui devraient être identifiés comme relais pour prendre en compte demandes des personnels et faire remonter à la DAFOR ces demandes. N’importe quel enseignant peut interpeller le CLIF de son district pour une demande / besoin en formation.
FSU / Psy EDA : la logique de district est trop restrictive pour notre profession, il serait préférable d’élargir au département voire académique en raison du maillage territorial
Sur le plan de formation 20-21 présenté .
Le cahier des charges en janvier pour pouvoir finir en juillet.
Le plan académique de formation décline du projet académique en lien avec les priorités nationales "Travailler digitalisation de la formation" en gardant le meilleur
– ANT aides négociées de territoire seront développées
– les ateliers pédagogiques sont une nouveauté et devraient permettre de garder le lien avec les formateurs pour le second degré
– Webinaire : là encore nouveauté pour le second degré
– Les parcours thématiques pour le second degré (regroupement de 3 stages pour entre 36 à 54 heures de formation)priorité pour porter le projet académique seraient proposés en juin sur avis du chef établissement. La motivation des collègues sera interrogée - réflexion sur certification académique à l’issue de ce parcours thématique exemples de parcours académiques (diapo 27)
Suite à la réaction de CANOPE, nécessité de travailler sur une co-construction de l’offre entre Rectorat et Canopé et aussi sur la communication auprès des collègues pour faire connaître cette offre de formation.
FSU : Sur le presentiel /distanciel, nous attirons l’attention sur le travail supplémentaire demandé aux collègues ( stages de 18 à 21h ) . Les personnels ont droit à la déconnexion et au temps libre. Cumuler les stages et les ateliers risquent d’entraîner un surplus de travail notable.
Sur les parcours thématiques : nous nous interrogeons sur les objectifs et les raisons de proposer une valorisation de l’engagement présentée. Comment ces formations pourraient ouvrir à certification ? Par qui ? Qu’entendez-vous par "valorisation de l’engagement dans la formation" ? Nous esperons que les « badges » / récompenses déjà connus dans d’autres académies ne sont pas en question ici . Ce n’est pas le rôle de la DAFOR de participer à l’évaluation, à la mise en place de la compétition entre les collègues et nous n’avons pas besoin d’une récompense hiérarchique ,
remarque : pour en savoir plus : http://www.cafepedagogique.net/lexp...
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M. Audebert ( DAFOR) répond que de nombreux collègues formateurs font une demande au moment de quitter les départements de Créteil, de voir reconnaître leur participation à ces parcours . Que ce soit par "esprit des badges" ou un papier de la DAFOR qui attesterait de la participation à ces parcours ou pour reconnaissance de leur motivation ... mon avis dit M. Audebert, un badge c’est mieux, ce n’est pas un bon point, c’est un ensemble de métadonnées sur un site auquel s’adossent les badges. C’est une reconnaissance de la professionnalisation des collègues par la DAFOR, dans le but de valoriser le travail du stagiaire et du formateur
Mme Laugier ( DRH) : nous répondons à un besoin exprimé par les collègues, que proposent les syndicats ?
vous nous faites un procès d’intention ce ne sera jamais fait si ce n’est pas à la demande des collègues
FSU : Sans faire de procès d’intention, nous ne sommes pas dupes des projets ministériels et nous avons lu les conclusions du Grenelle ce qui nous permet de faire le lien entre ces conclusions / les intentions de gestion des personnels / ce type de "valorisation".
Le rectorat dit qu’ils prendront en compte nos remarques et qu’ils espérent que cela n’empêchera pas la mise en place de ces parcours. La majeure partie du volume horaire de la formation restera au niveau des stages, des aides négociées et seulement après les parcours
Formation des PsyEN ( avis de la FSU)
1. PAF 2020-2021 : état des lieux, adaptation au contexte sanitaire
Dans le PAF 20 21 nous avons regretté la réduction de plusieurs stages de 18H à 12H ce qui permet difficilement l’articulation théorie pratique. On ne peut pas en effet à la fois présenter les apports de différents courants de recherche sur un domaine où la psychologie doit s’articuler avec d’autres champs des sciences humaines et sociales et présenter des démarches inspirées de ces travaux et/ou issus de la pratique.
Nous saluons le travail des responsables de chapitre qui doivent jongler avec les modifications constantes en fonction de la situation sanitaire et l’initiative de mettre à disposition au rectorat des salles dédiées aux formations à distance.
2 Digitalisation de la formation
Si les formateurs PsyEN ont bien compris l’intérêt de maintenir, malgré tout, des actions de formations, sous forme de conférences ou webinaires, le présentiel reste pour nous à privilégier. Nombre d’ateliers d’échanges sur les pratiques ont dû être supprimés (Conférences sur les enjeux de l’orientation, ateliers du stage » expérience scolaire des enfants migrants et parcours d’orientation » et « comportements perturbants ») Ceci restreint considérablement les possibilités d’allers et retours théorie-pratique que les collègues aiment trouver dans les stages. Les apports de la recherche ont toujours été une préoccupation dans ce chapitre mais il faut qu’ils puissent être articulés avec des démarches, des outils qui en permettent la déclinaison concrète sur le terrain. A cet égard la réduction des stages au format de 12H au lieu de 18H est à regretter.
Nous souhaitons donc que les stages en présentiel soient une priorité pour le PAF 21-22 et les formations en hybride une position de repli.
3. PAF 2021-2022 : recueil des attentes des personnels, présentation de l’avancée du travail préparatoire pour la formation des personnels d’enseignement, d’éducation, les psychologues de l’éducation nationale et les personnels ATSS.
Nous saluons l’élargissement dès cette année de la commission de formateurs à des PsyEN EDA. C’est une demande du SNES depuis 2017. Nous souhaiterions que le recueil des besoins puisse être fait à partir d’une consultation des PsyEN EDA dans chaque RASED et que ceux-ci soient retournés à l’IEN chargé de la formation des PsyEN EDA auprès du Recteur en lien avec les IEN IO
Dans le second degré le recueil des besoins se fait au sein des équipes de CIO et est transmis par le DCIO.
4. l’académisation de la formation du premier degré.
Pour les PSYEN qui sont un corps du second degré dépendant du Recteur c’est une régularisation. Un IEN pourrait être chargé de cette mission pour l’académie.
Projet de formation pour le premier degré
Rectorat : la partie académique de la formation 1er degré est en lien avec les plans nationaux français, math et langues vivantes
l’an dernier le plan de formation était plutôt axé vers les formateurs comme séminaire académiques pour les formateurs (MEF, CPC...)
L’an prochain : le lien pour les formateurs 1er degré n’est pas fait avec le PAF . Le plan d’action et les référents des plans maths et français, vont essayer de répondre aux besoins d’un collectif de formateurs (10/15) sur un sujet comme ANT 2d degré
A l’échelle académique : il faut soutenir la formation au niveau départemental. Lien formateurs 1er degré/PAF difficile ;
Demande du Ministère sur plan mathématiques et français, continuité du partenariat avec le British Council pour le plan langues vivantes
FSU : nous demandons que cela parte plus du terrain. C’est une différence avec le second degré à priori. quel volume cela représente t-il ? on demande une explication sur les objectifs des stages présentés.
Nous demandons de développer l’ANT pour répondre aux besoins formulés par des équipes et des collègues
et d’anticiper la demande pour le remplacement dans le 1er degré
DRH : le besoin de formation et la remontée des besoins des collègues sont compris mais aussi liés aux résultats des évaluations !
Il y a effectivement un problème de remplacement dans le premier degre .
FSU : rappelle l’importance fondamentale de la dimension COLLECTIVE dans toute action de formation
Revendications SNUipp-FSU :
sur les formations en constellations :
Pour le SNUipp-FSU les formations en constellation doivent uniquement reposer sur du volontariat. Plus généralement le contenus des formations doivent être défini sur les demandes des personnels et non sur les « bonnes méthodes » et aux « bonnes pratiques » déterminées par le ministre.
Une véritable formation continue ne sera rendue possible que par une création massive de postes de remplaçant es et de postes de formateur ices et passera donc par #unplandurgencepourlecole sur les tentatives d’imposer les "bonnes méthodes"selon JMBLANQUER
Le protocole “Agir pour l’école” en maternelle, ou le manuel de lecture LEGO, constituent de nouveaux fils dans la toile d’araignée patiemment tissée par J-M Blanquer depuis son arrivée au ministère : Guides Orange et Rouge, resserrement de la formation initiale autour des fondamentaux, évaluations nationales, dédoublements sensés favoriser le travail en petits groupes dirigés (les grands effectifs sont un obstacle à la pédagogie promue par “Agir pour l’école), réécriture des programmes de maternelle, et plus récemment “LEGO” dessinent un écosystème pédagogique tout à fait cohérent.
“LEGO” est censé se déployer l’année prochaine en CP. Coté démarche pédagogique, pas grand chose de nouveau : méthode syllabique à entrée graphémique et non pas phonétique, absence d’illustrations qui sont supposées détourner l’attention de l’enfant lecteur, prégnance des “pseudos-mots” (mots inexistants constitués d’enchaînements de syllabes utilisés comme support pour s’approprier la mécanique du décodage sans référence au sens), conception étapiste de l’apprentissage de la lecture (selon laquelle il faut d’abord s’approprier le code pour ensuite accéder à la compréhension). Le tout se veut comme, c’est la norme maintenant, inspiré des enseignements des neuro-sciences, en réalité d’une lecture extrêmement partiale et restrictive de celles-ci.
Les retours des classes participantes seraient extrêmement positifs selon la communication ministérielle. Mais en réalité, les modalités d’évaluation ont été dénoncées par des acteurs importants de la recherche, tels que l’Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Français, l’EMA de l’université de Cergy ou encore LIRDEF de l’université de Montpellier, qui ont refusé de répondre à l’appel d’offre du ministère.
Au-delà des querelles de méthode, c’est la conception de l’enseignant véhiculée par cette politique éducative, avançant comme un rouleau compresseur, qui est en jeu. En effet, le point commun de toutes ces méthodes et protocoles c’est qu’ils présupposent un enseignant exécutant et non un enseignant concepteur qui s’approprie les démarches, les adapte en fonction du contexte de la classe, du profil des élèves.
Le protocole maternelle “d’Agir pour l’école" est à cet égard particulièrement caricatural, puisque les enseignants doivent le suivre à la lettre, sans en changer une virgule, minutage compris. C’est évidemment une attaque sans précédent contre la liberté pédagogique, constitutive de notre métier.
C’est une attaque contre notre métier même, qui vise à nous retirer notre pouvoir d’agir, individuellement dans nos classes et collectivement dans nos écoles. Ces dispositifs sont adaptés à "l’école low-cost" de Blanquer : un processus de déqualification du métier enclenché par la crise de recrutement structurel et par les différentes politiques d’économies budgétaires ; suppression de la formation continue ; utilisation des stagiaires comme moyens d’enseignement. Politique qui sera accentuée avec la réforme de la formation initiale créant un vivier d’enseignants contractuels précaires.
C’est enfin un non-sens pédagogique qui fait fi de l’effet maître dans la réussite des élèves, ce que rappelle fort justement cette enseignante interviewée par le café pédagogique, pourtant enthousiaste concernant la méthode “LEGO” :
« Nous avons eu la chance de bénéficier d’une formation qui nous a fait entrer dans la méthode. Si un enseignant n’a pas eu de formation et qu’il utilise la méthode sans avoir vraiment pris le temps de bien explorer le guide du maître et sans travailler par ailleurs la manipulation et la compréhension, les élèves seront en difficulté ».
C’est bien le risque qui nous guette, passé le temps des expérimentations, avec le formatage des pratiques enseignantes à grande échelle impulsé par le ministère.
Pour le moment, les premiers retours confirment que les enseignants des écoles de Choisy concernées, qui ont presque tous refusé de s’inscrire dans le dispositif, n’ont pas fait l’objet de pressions comme cela avait été promis par Mme l’IEN de Choisy.
Le SNUipp-FSU continuera d’exercer sa vigilance sur le respect du volontariat. Il continuera à défendre la liberté pédagogique des enseignants et à pousser la réflexion avec les milieux universitaires, aujourd’hui écartés par Blanquer au profit de son "Conseil scientifique". Plus largement, c’est bien toute la politique éducative de Blanquer qu’il faut mettre en échec en se mettant massivement en grève le 26 janvier !