Déclaration à propos du « protocole pour la mise en place du remplacement des absences de courte durée »
Présentée par le SNES-FSU
Conseil d’Administration du lycée Jean Jaurès, Montreuil du 11 février 2021
Aujourd’hui est présenté pour avis au Conseil d’administration un protocole de remplacement des absences de courte durée …. 16 ans après la parution des décrets dits « de Robien » et alors que les moyens actuellement attribués aux établissements pour rémunérer ce dispositif ne sont pas utilisés à ces fins, révélant le caractère inadapté de ce dispositif.
Pour le SNES-FSU, un remplacement ne s’improvise pas, c’est un acte pédagogique.
Le fait d’imposer de tels remplacements est inacceptable.
Ce dispositif démagogique relève comme nous l’avons déjà affirmé dès 2005, du bricolage et de la « poudre aux yeux » et ne permet en aucune façon de régler structurellement la question des remplacements de courte durée. Il transfère sur les établissements la gestion des remplacements de courte durée sans moyens supplémentaires et entraîne un transfert de la responsabilité des dysfonctionnements sur les chefs d’établissement et les enseignants tentant ainsi de dédouaner le Ministère de l’Education Nationale de ses responsabilités.
Les conditions sanitaires actuelles mettent en relief le manque de moyens humains de remplacement dans l’académie de Créteil, ce ne peut être résolu par un accroissement de charge de travail pour les personnels des établissements faute de vouloir augmenter le nombre de postes.
Nous refusons ces remplacements imposés des absences de courte durée qui ne constituent en rien une réponse adaptée pour les élèves.
Des moyens seraient nécessaires afin que les élèves puissent disposer par exemple d’une salle pour travailler plutôt en autonomie lors de ces circonstances ; ce qui n’est guère le cas au lycée Jean Jaurès.
Ce dispositif est donc inefficace mais aussi dangereux pour la qualité de l’enseignement car il méconnaît l’acte d’enseignement et confond cours et garderie.
De plus il menace tout ce qui peut être à l’origine des absences « institutionnelles » des professeurs (formation, vie syndicale, sorties et voyages pédagogiques...)
Pour ces raisons, les membres élus des personnels d’enseignement et d’éducation SNES-FSU du Conseil d’administration rejettent donc le protocole qui leur est présenté ce jour par le chef d’établissement , ils exigent des moyens de remplacement en Professeurs Titulaires pour résoudre enfin sérieusement le réel problème des remplacements, qu’ils soient de courte, de moyenne ou de longue durée.
Motion DHG présentée par les représentants des personnels enseignants et vie scolaire SNES-FSU et les représentants des parents d’élèves FCPE
Conseil d’administration du lycée Jean Jaurès, Montreuil, 1 mars 2021
Une DHG anémique, des effectifs par classes pouvant atteindre 35 notamment en série technologique : une préparation de la rentrée 2021 sous le signe de l’austérité, d’une « enveloppe fermée » qui démontre une fois de plus la relégation du service public d’éducation.
Malgré le contexte de la pandémie qui touche depuis plus d’un an des élèves qu’il faudrait davantage soutenir, le ministère poursuit sa route vers un désengagement croissant loin du « quoiqu’il en coûte » cher à certains. Afin de répondre à sa volonté d’économie de moyens, le Rectorat fait le choix des heures supplémentaires à outrance, ébréchant ainsi le statut des personnels : la vitrine d’une revalorisation qui n’existe pas ?!
Aussi dans de telles conditions, nous ne pouvons que refuser cette répartition qui reflète une DHG drastique, « hors sol » confrontée aux besoins des lycéens du lycée Jean Jaurès, à la nécessité d’une offre ouverte de formation ; une entrave à un enseignement de qualité.
Pour : 11
Contre : 3
Abstention : 1
NPPV : 0