Déclaration intersyndicale
CTSD – 25 janvier 2019
Monsieur le Directeur Académique,
Suite à la réduction des moyens faite à l’enseignement adapté à la rentrée (5h supprimées en UPE2A, 5h en NSA, 8h en classe relais, 4h en ULIS), tout cela sous prétexte d’inclusion immédiate et forcée, les conséquences sont déplorables sur le terrain.
Les enseignants constatent tous les jours qu’il est très compliqué de trouver des places pour inclure les élèves allophones, les effectifs des classes banales n’étant pas allégés puisque ces élèves ne comptent toujours pas dans l’effectif global, « en double inscription ».
Le constat est alarmant : soit il n’est pas possible de leur trouver 26h de cours dans des conditions correctes, donc ils n’ont pas 26h, soit les 5 heures d’inclusion se font souvent de manière incohérente, mettant en difficultés les élèves, les enseignants d’UPE2A, les enseignants des autres classes, donc les équipes éducatives de manière générale. Les élèves les plus fragiles, comme les élèves de NSA se retrouvent en inclusion, confrontés à leurs propres décalages d’habitudes et de niveaux scolaires et privés d’heures d’enseignement adapté dont ils ont besoin, plus que tout !
Cette diminution des moyens est un coup porté sur les élèves les plus fragiles. Cette diminution des moyens amène également les collègues des différentes disciplines à être en concurrence pour se partager les moyens restants pris sur la marge d’autonomie des établissements, c’est inacceptable !
Nous vous demandons donc le rétablissement des 26 heures d’enseignement adapté, l’abondement d’heures pour les dispositifs qui étaient à 20 heures antérieurement, et la double inscription de tous les élèves de CLA/NSA.
Les délais d’inscription, même s’ils se sont légèrement améliorés depuis la rentrée précédente, sont encore trop longs : en moyenne 2 mois, ce qui est encore trop, voire jusqu’à 1 an parfois en collège et surtout en lycée ! Il n’est pas acceptable que des jeunes attendent à la maison ! Il est nécessaire de créer les postes nécessaires d’UPE2A en collège et en lycée et de renforcer les moyens pour les personnels administratifs ou travaillant en CIO, en charge des procédures d’orientation et d’inscription des élèves allophones. Il n’est pas non plus acceptable que la DSDEN mette la pression sur les maintiens des élèves en UPE2A en demandant à ce que les élèves ne soient maintenus qu’1 trimestre, pour libérer des places pour les élèves en attente ! Il n’est pas acceptable que l’argument économique prime sur les propositions pédagogiques des équipes sur le terrain. Nous continuons de demander que le temps de maintien soit décidé par l’équipe en fonction des besoins de l’élève.
Nous constatons une nouvelle attaque de la DSDEN 93 sur les élèves les plus fragiles en supprimant des heures de suivi ex-enef, alors que la demande des équipes éducatives allait dans le sens d’en demander davantage pour permettre un vrai suivi des ces élèves qui ont finalement peu de temps pour apprendre la langue française ! Nous demandons le rétablissement des heures de suivi ex-enef ainsi qu’un abondement des dotations à la hauteur des besoins pour les établissements qui offrent plusieurs dispositifs spécifiques.