16 septembre 2024

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Motion CAA SNES-FSU Créteil du 16 septembre 2024.

Le SNES-FSU Créteil a réuni sa commission administrative académique le lundi 16 septembre 2024. Il a voté la motion ci-dessous.

La période politique ouverte par les élections européennes du 9 juin 2024 ne cesse de s’étirer. La conséquence principale pour l’Éducation nationale est que nous avons fait une rentrée sans ministre après en avoir changé 4 fois en 2 ans : c’est inédit ! En revanche, nous pouvons observer une continuité dans les politiques publiques éducatives : austérité et réformes néolibérales ayant pour conséquences une dégradation des conditions de travail, une standardisation de l’enseignement et une caporalisation des personnels.
Le SNES-FSU n’est pas optimiste quant à la suite des événements, la nomination de M. Barnier au poste de Premier ministre sonne comme une trahison pour de nombreusesx collègues. Alors que le NFP, dont le SNES-FSU a soutenu le programme, est arrivé en tête des élections législatives anticipées, le Président de la République a choisi de construire une alliance indigne avec le RN et en nommant un Premier ministre d’un parti dont le groupe parlementaire a 47 députés à l’Assemblée Nationale, adoubé par le RN et qui ne pourra tenir qu’avec l’abstention du RN : c’est un déni démocratique, favorisé par les institutions de la Ve République.
Il est donc nécessaire de reprendre l’argumentaire que nous avions développé sur les dangers du RN pour l’Éducation nationale au mois de juin. En effet, le programme du RN pour l’éducation est effrayant à plus d’un titre : c’est l’école de l’exclusion, du tri et de la renonciation à la démocratie scolaire. Pour les enseignantes, il s’agirait de transformer les professeures en simples exécutantes d’un enseignement défini par des politiques : ce serait donc une mise sous tutelle.
On n’est finalement pas très éloigné des dernières réformes mises en place, dont celle du « choc des savoirs ». La porosité des idées des libéraux macronistes, des Républicains et du RN n’étonne plus du fait du soutien du parti de Marine Le Pen au gouvernement nouvellement nommé.
Le SNES-FSU continuera son travail d’information des collègues et de toutes sur les dangers du RN et de l’extrême-droite pour les politiques éducatives et plus généralement pour les libertés publiques. Elle poursuivra, avec l’intersyndicale, sa dénonciation de ces politiques, du soutien objectif que lui apporte la droite et la macronie et sa lutte pour une société plus juste et émancipatrice pour les personnels, les élèves et leurs familles.

Concernant les conditions de rentrée, les différentes enquêtes sorties ne diffèrent guère par rapport aux années précédentes. Alors que le Rectorat de Créteil annonçait à la fin du mois d’août que tous les postes de l’académie étaient pourvus, nous en sommes très loin dans la réalité. Dans le second degré, l’enquête-flash de rentrée du SNES-FSU, dont les chiffres ont été arrêtés et publiés le 5 septembre, permettent une fois de plus de démontrer que le compte n’y est pas et que, sans surprise, l’académie de Créteil est moins bien lotie que les autres. Alors qu’on estime qu’il manquerait au moins une professeure dans 56 % des établissements à l’échelle nationale, ce chiffre s’élève à 63 % dans notre académie et à 70 % dans les lycées du 93. Il manque également des AESH et des AED dans de nombreux établissements, empêchant la scolarisation de toutes et tous les élèves dans le cadre de l’école inclusive.
La crise de recrutement est donc très loin d’être enrayée comme l’indique le nombre de postes non pourvus aux concours : 1142 pour les concours du second degré soit 14 % des postes. Le recrutement des professeures non-titulaires, pourtant optimisé dans l’académie de Créteil avec des contrats renouvelés dès le mois de juin ne suffit pas : une vraie politique de revalorisation salariale de nos métiers (augmentation de 15 % du point d’indice) mais aussi d’amélioration des conditions de travail (en diminuant le nombre d’élèves par classe à 20 élèves par exemple) et de leur reconnaissance est plus que nécessaire et urgente. A Créteil, nous faisons encore plus les frais des 8865 emplois de professeures supprimés dans le secondaire pour 7441 élèves en plus. Le SNES-FSU doit poursuivre sa campagne de présentation des bilans des 7 ans de macronisme et marteler qu’il faudrait créer 10617 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017. Cette enquête a aussi démontré l’échec de la mise en place des groupes de niveau, rebaptisés "groupes de besoins", profondément rejetés par les collègues du second degré qui ont refusé les groupes de niveaux : seuls 10 % des collèges du 93 les ont réellement mis en place par exemple.

Les collègues s’interrogent également sur la mise en place du dispositif de la « pause numérique », cette expérimentation semble avoir été présentée dans des collèges et des lycées de l’académie à la pré-rentrée. Si la question de l’exposition des enfants et des jeunes aux téléphones portables et aux écrans nous semble être un réel problème de santé publique, les mesures annoncées paraissent relever d’une entreprise de communication ministérielle et des collectivités territoriales sans que les équipes pédagogiques aient réellement été consultées.

La rentrée a vu aussi fleurir plusieurs enquêtes sur l’enseignement privé qui vont toutes dans le même sens : un séparatisme assumé par l’État qui donne plus de moyens à des élèves triés socialement qu’aux enfants du 93, la véritable école du tri social est là, c’est un scandale. Mediapart a révélé fin août que les régions avaient versé un total impressionnant de 1,2 milliards d’euros aux établissements privés de subventions supplémentaires entre 2016 et 2023. La semaine de la rentrée, France Info a démontré que dans une majorité d’académies (dont celle de Créteil), les H/E des établissements privés étaient plus élevés que ceux des établissements publics. Enfin, le 11 septembre dernier, Libération a consacré une double-page au financement par des fonds publics démesurés (plus de 3 millions d’euros) de la construction d’un établissement privé de notre académie en Seine-et-Marne : St Colomban à Serris, soutenu par l’emblématique établissement Stanislas. Face à cela, un grand nombre de collèges, lycées et écoles ont des problèmes bâtimentaires, se demandent s’ils vont pouvoir se chauffer dignement et n’auront pas d’HSE cette année pour faire du soutien scolaire. Que dire du plan d’urgence du 93 en panne de réponse institutionnelle ? Que sont ces 358 millions d’euros comparés à cet argent donné pour, en très grande majorité, les enfants de la bourgeoisie qui refuse le jeu de la mixité sociale ? Notre défense de l’école publique doit être plus que jamais au coeur de notre discours : l’argent public pour l’école publique, dans la perspective de la nationalisation de l’enseignement privé.

La colère ne peut qu’être grande contre un gouvernement qui a, en revanche, octroyé une augmentation des aides aux entreprises de 40,5 milliards (soit 2,7 % du PIB) en 2000 à 160 milliards aujourd’hui soit 6,4 % du PIB. En parallèle le budget de l’éducation est passé de 7,7% du PIB en 1994 à 6,8% du PIB en 2022, il faudrait une augmentation du budget de 23 milliards d’euros pour revenir au budget de 1994. A l’approche du vote du budget, Il est impossible d’expliquer que l’argent manque, qu’il faut encore faire des économies, l’argent est là, mais il n’est pas utilisé pour garantir une éducation de qualité aux enfants de ce pays et pour nos retraites, qui ont été au cœur des dernières élections législatives.

Collège
La rentrée dans les collèges de l’académie de Créteil se fait dans la plus grande confusion. L’alignement des cours de maths et de français contraint les emplois du temps des collègues bien au-delà de ces deux disciplines. La possibilité de voir les élèves d’un groupe réparties dans les autres en cas de professeure absente se dessine déjà, à fortiori pour palier les postes vacants, légion en ce début d’année.
L’application des groupes de niveaux se fait dans la plus grande disparité avec un rôle prépondérant des cheffes d’établissement dans l’organisation des enseignements. À ce titre, les pressions managériales se multiplient tout comme les injonctions, à commencer par celle d’être professeure principale.
Dans ce contexte les conditions de travail des personnels se dégradent, comme nous l’avions anticipé.
La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre ne peut qu’augmenter la crainte de voir le collège d’autant plus attaqué. Loin d’être en opposition avec la réforme dite du « choc des savoirs », celui-ci poursuivra les attaques contre le collège unique. En effet, lors de sa campagne pour les primaires de la droite en 2022, ce dernier annonçait vouloir un examen d’entrée en sixième, la baisse de l’âge légal pour commencer l’apprentissage ou encore le recentrage des apprentissages de primaire sur les « fondamentaux ». Le SNES-FSU encourage le boycott des évaluations nationales standardisées et revendique leur suppression car elles constituent le premier étage du tri social et de la caporalisation des personnels
À contre courant de cette politique dans la lignée des dernières, le SNES-FSU doit poursuivre son travail d’information auprès des collègues tout en initiant les luttes contre ces modèles d’éducation toujours plus réactionnaires et passéistes.

Lycée, réforme du lycée, baccalauréat
En lycée, les conditions d’accueil ne sont pas réunies et le resserrement des moyens se manifeste par un nouvel affaiblissement des dotations. La réduction quasi-totale des HSE impose le pacte comme unique moyen de financer l’accompagnement des élèves, alors qu’il est massivement rejeté par les personnels de l’enseignement public. C’est donc une nouvelle dégradation de l’offre d’enseignement pour les élèves.
Les tests de positionnement de début de secondes, toujours imposés par l’institution et dont les résultats sont inexploitables, perturbent la continuité pédagogique, alors que le début d’année devrait être consacré à la mise en place des méthodes et des enseignements conformes aux programmes. Le SNES-FSU doit continuer à exiger la suppression de ces évaluations, en cohérence avec son mandat d’abrogation du "choc des savoirs" en collège.
Après la publication des résultats du bac, le plan local d’évaluation est une nouvelle fois brandi pour sommer les professeures de se conformer à des contraintes formelles éloignées de la réalité du terrain. Cette exigence, d’un formalisme stérile, culpabilise nos collègues et sème la défiance dans l’esprit des familles. Les enseignantes, titulaires d’un concours de recrutement exigeant, n’ont pas de gage de légitimité supplémentaire à fournir sur leur manière d’évaluer. Le SNES-FSU continue d’exiger le retour à un bac national, anonyme, qui redeviendrait un diplôme permettant l’accès au supérieur, ce dernier étant doté des places en nombre suffisant pour accueillir toutes les bachelières.
Depuis l’année dernière, les trois sections académiques du SNES-FSU demandent des groupes de travail dans les trois rectorats d’Île-de-France, pour travailler sur le vivier des jurys de baccalauréat et améliorer les conditions de travail des personnels. Nous proposons que le SIEC soit aussi associé à ces groupes. La F3SCT régionale a aussi proposé de travailler ces questions. Le SNES-FSU appuie cette action, rendue d’autant plus nécessaire par le retour des épreuves de spécialité en juin. Il continue à exiger la suppression du Grand oral.

Psy-EN, orientation
Pour les CIO, PsyEN et DCIO, la rentrée 2024 est encore une fois synonyme de pénurie :
 Pénurie de personnels en effet, un certain nombre de PsyEN DCIO et personnels administratifs manquent dans les CIO, et tous les collèges et lycées ne sont pas couverts.
 Pénuries de places pour les élèves en collèges, lycées et formations de l’enseignement supérieur, obligeant l’administration et la rectrice à une gestion des places vacantes avec incitation voire obligation pour les élèves, proche de la maltraitance. Des élèves de moins de 16 ans sont sur liste d’attente (pour des élèves ayant déménagé, des élèves allophones arrivant en France), des élèves de troisième et seconde pro et GT participent au 5e tour Affelnet, espérant qu’une place leur sera proposée. Même les places vacantes en lycées privés sont listées et « éventuellement à proposer aux élèves susceptibles d’être intéressées » ! Il faudrait créer des dizaines de classes pour accueillir tous ces élèves, mais l’administration, dont les yeux sont rivés sur les indicateurs du budget, n’anticipe plus la création de classes en collège et lycée.
Le rectorat et le ministère comptent sur les réformes du choc de savoirs, du lycée et de la voie pro pour détourner plus de jeunes du système scolaire et de la formation supérieure. Ce n’est pas la conception du SNES-FSU qui revendique des moyens à la hauteur pour scolariser toutes les élèves dans les meilleures conditions.

Non-titulaires
La pénurie d’enseignantes en cette rentrée 2024 marque l’approfondissement de la crise du recrutement qui touche nos professions. Faute de faire le plein aux concours, l’administration anticipe de plus en plus tôt l’appel aux agentes non-titulaires, en reconduisant dès le mois de mai la signature des CDD à l’année et en rémunérant des collègues dès le mois de juin, avant leur rentrée effective en septembre (filières de la voie professionnelle notamment). Cela est une bonne chose pour les collègues, qui sont ainsi moins soumises aux aléas des contrats courts (précarité, rupture de paye...) et au risque de l’interruption de leur ancienneté. Néanmoins, comme le nombre des NT est de plus en plus important, la qualité de la gestion RH du rectorat n’arrive pas toujours à suivre pour apporter des réponses claires et rapides aux difficultés administratives, pécuniaires ou personnelles rencontrées par les collègues. C’est notamment le cas des bénéficiaires de RQTH.
Plus que jamais, il est nécessaire de rappeler nos mandats dans les médias et de demander leur mise en œuvre au nouveau gouvernement : droit à la formation de tous les personnels, plan de titularisation (en commençant par la stagiarisation des collègues en CDI), fin de la concurrence entre les statuts et harmonisation nationale du cadre de gestion académique, à l’instar de ce qui s’applique par exemple en Île-de-France.

Entrée dans le métier
Les camarades du secteur Entrée dans le métier ont passé une grande partie de l’été à répondre aux interrogations et inquiétudes des collègues stagiaires affectées (ou non) dans l’académie. Le Rectorat de Créteil a été pris de court par le Ministère qui avait annoncé en juin un calibrage du nombre de stagiaires bien inférieur à ce qu’il a été en réalité. Une première vague de prises de contact a eu lieu début juillet au moment des affectations nationales : des demandes de révision pour venir à Créteil ont été faites mais sans succès. Une deuxième vague a porté sur la formulation des vœux académiques. Le standard du Rectorat a été à peu près opérationnel mais très décevant sur les réponses apportées selon les stagiaires qui nous ont contactées et la liste des berceaux affichée sur le site n’a finalement pas été fiable, compte-tenu des affectations supplémentaires. En outre, alors qu’il était annoncé sur la marche à suivre qu’il était possible de faire des vœux de groupements de communes, les stagiaires se sont rendues compte au dernier moment que cette option n’apparaissait pas, ils et elles devaient se contenter de vœux communes ou départements. Là encore, grosse déception. Enfin, alors que le Rectorat fermait pour congé fin juillet, un nombre non négligeable de stagiaires étaient toujours sans affectation. Cela a été générateur d’angoisses, notamment pour des personnes ignorant tout de l’académie ou vivant loin de l’Île-de-France. Des erreurs sur la quotité horaire des stages entre mi-temps et temps plein nous ont été signalées. A priori, le jour de la pré-rentrée, tous et toutes avaient un poste.
Nous avons appris ce jour-là que, sur Colibris, certaines stagiaires voyaient apparaître la mention "Votre première paye devrait intervenir en octobre." Nous avons interpellé le chef de la DPE qui nous a répondu qu’il s’agissait d’une maladresse de communication qui serait corrigée. Les collègues devraient recevoir un acompte fin septembre, qui n’est administrativement pas considéré comme une paye. La vraie paye serait donc versée en octobre (avec rattrapage de la somme non versée le mois précédent). Le chef de la DPE ne nous a cependant pas apporté d’éclaircissements sur les raisons de cet acompte malgré nos relances. Le SNES-FSU Créteil dénonce cette situation des plus inconfortables pour les collègues stagiaires concernées et exige qu’ils et elles perçoivent leur plein salaire dès le premier mois !
Désormais, nous sommes surtout interrogées sur des dossiers de reclassement. Là encore, les défaillances du Rectorat sont criantes puisque, alors que les règles ont changé, le formulaire est toujours le même et ne correspond pas à la plupart des situations des stagiaires qui tentent de le remplir, entraînant des inquiétudes quant à la prise en charge de leur dossier.

Pour l’instant, nous sommes très peu sollicitées sur la réforme de l’entrée dans le métier, nous n’aurions de toute façon que peu d’éléments à transmettre. Nous continuons de dénoncer cette énième réforme - bien qu’en suspens pour l’instant - conçue dans la précipitation, sans aucune prise en compte ni des réalités du terrain ni des besoins. Elle a créé de la confusion partout, en particulier dans les INSPÉ et chez les étudiantes en parcours MEEF.

Un des rares points positifs de cette rentrée pour l’Entrée dans le métier est le chiffre plutôt bon de la syndicalisation des stagiaires, de ce point de vue l’initiative du SNES-FSU de fournir des chiffres dès septembre est bien utile.

Femmes
Dans le contexte politique actuel délétère pour les droits des femmes, pour lesquels la nomination de Michel Barnier, issu de la droite dure et réactionnaire n’augure rien de bon, il est fondamental de continuer à prendre position pour promouvoir la lutte pour les droits des femmes - notamment à disposer de leurs corps - et sa place centrale dans la transformation sociale. La formation des collègues lors de stages syndicaux et dans les établissements, l’accompagnement des collègues victimes de VSST et la création de publications pour informer les collègues sur leurs droits restent le cœur de l’action du secteur femmes cette année.

Concernant les VSST, il est également fondamental d’œuvrer pour que le rectorat remplisse pleinement sa mission de protection des victimes, ce qui n’est que trop peu le cas, dans la mesure où trop de situations dénoncées par les collègues sont renvoyées à une gestion par les cheffes d’établissements, insuffisamment formés et où trop peu de mesures (conservatoires mais aussi disciplinaires) sont prises en cas d’agressions sexistes et sexuelles. Le SNES-FSU Créteil veillera à ce que l’académie remplisse sa fonction de protection des victimes mais aussi d’instruction des dossiers.

L’avortement reste encore interdit, partiellement ou totalement, dans plusieurs pays dans le monde. En France, la constitutionnalisation de la « liberté garantie » d’avorter et l’autorisation pour les sages femmes de pratiquer des IVG instrumentales dans les mêmes conditions que les médecins constituent des avancées mais elles sont insuffisantes.

Le SNES-FSU appelle son soutien à Gisèle Pélicot.

Retraitées
Le résultat des élections législatives nous faisait espérer que le programme du NFP serait mis en œuvre puisque celui-ci comptabilisait le plus grand nombre de députés. Il n’en est rien et après plusieurs semaines d’atermoiement et de déni démocratique, le Président de la République a nommé premier ministre Michel Barnier, homme de droite et compatible avec l’extrême-droite. Une raison supplémentaire à cette rentrée, pour que les retraitées se mobilisent fortement sur la base de la plate-forme revendicative du G9 notamment pour la défense du pouvoir d’achat et des services publics, l’accès aux soins dans le cadre du 100 % Sécu, et pour une vraie reconnaissance de leur place dans la société, qui passera aussi par des mesures fortes de recrutement et de formation des personnels concernant le secteur des EHPAD et du maintien à domicile. Elles et ils seront aux côtés des actifsves le 1er octobre sur la défense du pouvoir d’achat et des retraites. Elles et ils seront mobilisées également le 9 octobre dans les départements pour réclamer un projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) à la hauteur des besoins, ce qui ne semble pas avoir été l’objectif du projet de budget préparé par le gouvernement sortant.

Action
Le SNES-FSU appelle à la grève et à la manifestation le 1er octobre 2024. Il travaille, au sein de la FSU, à un élargissement de l’appel, au niveau de l’éducation, de la fonction publique et de l’interprofessionnel. Il défend, dans le cadre des appels communs, ses mandats : refus du déni démocratique que représente la nomination de Michel Barnier, plan de revalorisation des salaires et des pensions de toutes les catégories de personnels, plan de titularisation des personnels non-titulaires, création des postes en nombre suffisant pour faire face aux besoins et développer une école émancipatrice, création de corps de fonctionnaires pour les AESH, abrogation du "choc des savoirs", du baccalauréat Blanquer et des réformes des lycées, de la réforme des concours de recrutement, de la réforme des retraites. Le SNES-FSU travaille, au sein de la FSU, à la construction d’une intersyndicale fonction publique pour mobiliser les fonctionnaires et faire échouer les attaques contre le statut.
Cette grève est préparée par la production très rapide de matériel permettant de s’adresser largement à la profession.

Pour les suites, le SNES-FSU propose aux autres organisations syndicales et aux collègues un plan d’action, prenant en compte le futur projet de budget et les orientations du ou de la future ministre de l’Education, permettant de faire triompher nos revendications.

Tout en maintenant son indépendance, le SNES-FSU continue d’échanger avec les organisations du Nouveau Front Populaire. Si la FSU a soutenu son programme, ce dernier mérite d’être enrichi de certaines analyses de la FSU et de ses syndicats nationaux.

Le SNES-FSU développe son travail de lutte contre l’extrême-droite. Il propose des stages syndicaux aux militantes et aux collègues. Il médiatise ses analyses sur le programme des extrêmes-droites de manière large, en direction des collègues comme de l’ensemble de la population.

Pour que le droit à l’avortement soit reconnu et effectif partout dans le monde, le SNES-FSU appelle à participer aux manifestations et mobilisations qui seront organisées pour le 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement.

Le SNES-FSU soutient et appelle à participer aux rassemblements et mobilisations, dans lesquels il s’exprime dès que possible pour l’arrêt des massacres et un cessez-le-feu immédiat à Gaza, l’accès à l’aide humanitaire et sanitaire, la libération des otages et prisonniers, une paix juste et durable entre Palestiniennes et Israéliennes, par le respect du droit international.

Nous serons particulièrement vigilantes sur la mise en place de la PSC pour les actifves comme pour les retraitées.

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