Nous devons donc nous prononcer ce soir sur une répartition construite sur la base d’une DHG drastique, nouvelle démonstration éclatante de la politique de démantèlement des services publics depuis 3 ans et demie.
Nous nous alarmons en premier lieu des effectifs par classe avec un repère désormais à 28,5 élèves par division.
Dans le contexte pandémique actuel, ce choix politique est synonyme de maltraitance pour les élèves et les personnels.
Mais où est donc passé le célèbre « quoi qu’il en coûte » , ânonné tel un slogan depuis plusieurs mois ?
Comment dans ces conditions inclure les élèves d’ULIS dans des conditions d’apprentissage dignes de ce nom ?
Comment avec toujours autant d’élèves et une division en moins envisager un suivi efficace des élèves et de leur famille, parfois durement touchés socialement et économiquement depuis bientôt un an, qui plus est avec toujours un seul poste et demi de CPE ?
Aux classes surchargées ajoutons le choix des heures supplémentaires à outrance, sous couvert de revalorisation salariale fantôme. Ce cocktail austéritaire désormais en place partout est le cheval de Troie des suppressions de postes.
Par ailleurs, depuis 3 ans, nous sommes destinataires d’une enveloppe devoirs faits délirante de quasiment 700h, soit l’équivalent d’environ 20h de cartographie, pour un dispositif dont l’efficacité est plus que douteuse malgré des moyens hors normes. Ces heures ne profitent que très peu aux élèves en difficultés et ne permettent en aucun cas d’améliorer les conditions d’apprentissage de l’ensemble d’une classe.
Enfin, nous nous élevons contre tout type de rémunération directement liée au chef d’établissement, via notamment les IMP, qui pour certaines sont l’anti chambre d’une rémunération « au mérite », laissant libre cours à des hiérarchies intermédiaires entre collègues.
Dans ces conditions, nous ne pouvons donner quitus à une telle répartition, reflet d’une DHG que nous considérons comme indécente tant elle ne nous donne pas les moyens d’un enseignement de qualité.