Le 25 avril dernier, le rectorat a publié sur son site une instruction qui demande aux chef-fes d’établissement de remonter les services des professeur-es de Lettres assurant des heures de LCA en deux parties, en désignant « complément de service » le volume horaire qui s’appliquerait à la discipline jugée « secondaire » dans leur discipline de recrutement. Pour les enseignant-es de Lettres classiques, les heures de langues anciennes apparaitront désormais comme le « socle » et les heures de français comme un « complément de service ». Il semble qu’une telle instruction ne concerne pour l’instant que notre académie. Vos chef-fes d’établissement sont tenu-es de vous en informer et devaient entrer ces modifications sur i-prof le 14 mai au plus tard.
Nous contestons cette présentation qui ne correspond pas à l’intitulé de la discipline de recrutement « Lettres classiques » - le français ne peut constituer un complément de service- et nous venons d’adresser à la rectrice de Créteil et à la secrétaire générale adjointe un courrier dans ce sens. Cette circulaire est inquiétante car elle risque d’entraîner à terme une forte dégradation des services en imposant un service éclaté sur plusieurs établissements. Les enseignant-es concerné-es se trouveraient isolé-es, dans l’impossibilité de travailler en équipe avec leurs collègues de Lettres et dans l’impossibilité de s’investir dans leur établissement, en particulier pour favoriser le recrutement de futur-es optionnaires. Elle est contreproductive car elle va aggraver la crise de recrutement que nous connaissons actuellement.
Le SNES-FSU Créteil refuse que les professeur-es de Lettres classiques soient placé-es en complément de service sur plusieurs établissements pour n’enseigner que des LCA et demande le retour à la présentation précédente des services.
21 mai 2024