En faisant entrer sa classe de 3e dans sa salle ce matin, notre collègue de français en poste à Barbusse a constaté qu’il y avait bien plus d’élèves que de tables et de chaises. 30 élèves en 6e, deux ULIS, deux AESH et elle-même : 35 personnes dans une salle pouvant en accueillir 28 au maximum. Ne pouvant faire cours, elle a prévenu la direction. Le même constat étant fait dans plusieurs classes aux effectifs surchargés de ce collège ancien aux salles exiguës, tous les professeurs sont également descendus dans la cour avec leurs élèves en signe de solidarité. Impossible de faire cours avec des élèves et des AESH debout, dans de petites salles, avec une température élevée en ces premiers jours de l’année scolaire. Les collègues ont rempli le cahier d’hygiène et de sécurité afin de dénoncer ces conditions d’enseignement insupportables. La réponse du rectorat n’a pas tardé : on a ajouté des chaises et des tables dans les salles. Mais il était impossible de circuler. Que faire en cas d’alerte incendie ? de danger grave et imminent ? Mobilisée depuis la rentrée pour dénoncer les effectifs trop importants de ce collège ex-REP, l’équipe enseignante a été reçue en audience à la DSDEN. Il leur a été accordée douze heures à répartir pour soulager les cours en créant des demi-groupes. La communauté éducative, soutenue par les parents, demande davantage : un abondement de la DHG suffisant pour créer deux classes supplémentaires (29 heures sont nécessaires par classe) afin d’alléger les effectifs de 6e et de 3e et permettre l’accueil de tous les élèves dans des conditions décentes. Les parents d’élèves, dénonçant eux aussi ces conditions d’enseignement inadmissibles qui pénalisent lourdement leurs enfants, envisagent une mobilisation jeudi.
14 septembre 2022