Les élus au conseil d’administration du lycée Flora Tristan souhaitent vous faire part de la situation désastreuse dans laquelle se retrouvent des centaines de contractuels de l’Éducation Nationale privés de leurs droits dans l’académie de Créteil, et notamment d’anciens collègues de l’établissement.
Lors des deux dernières années et grâce à l’insistance des syndicats, le rectorat avait instauré une politique de renouvellement des contrats dès le mois de juin pour l’année scolaire suivante, permettant ainsi aux contractuels une certaine stabilité professionnelle et financière.
Cet été, à des fins de réduction de budget, des centaines de contractuels se sont vu adresser un courrier de non-renouvellement pour l’année scolaire 2019-2020, le rectorat prétextant ne pas avoir besoin de leurs services, alors que de nombreux postes restent non-pourvus dans l’académie.
S’ajoute à cela le problème suivant : de nombreux contractuels se trouvent aujourd’hui privés de leur droit au chômage, le rectorat ne leur ayant toujours pas remis leur attestation de fin de contrat. Nous précisons que leur contrat se terminait le 31 août 2019, il y a un mois. Lorsque ces derniers cherchent à contacter les services du rectorat en charge de cette procédure, les lignes téléphoniques sont déconnectées ou constamment occupées. Nous regrettons qu’il soit par ailleurs impossible de pénétrer dans le rectorat de Créteil sans autorisation et sans rendez-vous.
Les contractuels savent que leur situation professionnelle est précaire et qu’ils peuvent faire l’objet d’un non-renouvellement d’une année sur l’autre. Ce ne sont pas des personnels titulaires, l’institution se charge d’ailleurs de le leur rappeler quand le moment lui semble opportun.
Contactées par les syndicats, les autorités compétentes leur ont répondu que les personnels responsables de cette tâche étaient trop peu nombreux et donc débordés. En effet, 3 agents pour s’occuper de 1,800 contractuels, le ratio est inquiétant.
De nombreux contractuels ne souhaitent pas faire de vagues, de peur de ne jamais être recontactés par le rectorat pour une mission éventuelle. Certains de nos anciens collègues de Flora Tristan ne toucheront ni salaire ni allocation chômage ce mois-ci, à cause de la gestion désastreuse des services du rectorat.
Par cette motion, nous exigeons du rectorat qu’il régularise dès aujourd’hui la situation de nos collègues contractuels, en leur faisant parvenir leur attestation de fin de contrat, afin que ces derniers puissent percevoir l’allocation chômage qui leur revient de droit.