« L’incident de trop » : le vendredi 25 novembre, des personnes armées de matraques et de bombes lacrymogènes se sont introduites dans le réfectoire commun à la cité scolaire Olympe-de-Gouges et au lycée professionnel Théodore Monod afin de régler leurs compte avec un élève du lycée professionnel. Un assistant d’éducation du collège qui a tenté de s’interposer a été blessé, ainsi qu’un agent de restauration proche du lieu de la rixe. L’élève a du être évacué par les urgences.
Cet incident s’ajoute à la liste des incidents graves qui se sont multipliés depuis la rentrée - menaces de mort envers un enseignant, intrusion d’éléments extérieurs, dégradation de matériel par des élèves encagoulés qui se sont introduits dans une salle de classe - alors que l’établissement était jusqu’à présent épargné par les violences de l’extérieur et permettait la réussite de nos élèves.
Les équipes de la cité scolaire luttent depuis des années pour garantir des conditions de travail propices à la réussite de nos élèves mais force est de constater que les moyens actuels ne suffisent plus. Il aurait fallu au moins 4 assistants d’éducation et un CPE de plus pour accompagner la croissance quasi-exponentielle de la population scolaire.
Nous avons été reçu une première fois au rectorat le 8 novembre 2016, où il a été admis que les moyens alloués étaient insuffisants. Il nous a été alors « promis » des moyens supplémentaires pour la rentrée 2017, mais qui ne seraient pas à la hauteur de nos demandes.
Nous ne pouvions attendre d’hypothétiques moyens alors que la situation se dégrade de jours en jours - nos élèves ont cours dans des préfabriqués mal-équipés, les incivilités progressent, les couloirs deviennent des lieux de récréation faute de place pour accueillir nos élèves - l’établissement est à saturation et le malaise devient croissant.
Les enseignants se sont mis en grève le mardi 22 novembre, puis le vendredi 25, le lundi 28 et le mardi 29 novembre (avec un suivi médiatique important). Le rectorat a finalement rouvert la discussion et une audience aura lieu le vendredi 2 décembre à 17h00.
Accompagnés des parents d’élèves, nous viendront massivement porter nos revendications devant le rectorat :
– 4 postes d’AED supplémentaires,
– 1 poste de CPE pour le lycée,
– L’arrêt des constructions de préfabriqués,
– Une modification de la carte scolaire qui empêchera de sursaturer notre établissement.
Pour la réussite de nos élèves et le retour à un climat propice à l’excellence.