Cité scolaire Henri Wallon d’Aubervilliers
Après 10 jours de grève, le Rectorat recule
et cède sur nos principales revendications !
Le rectorat avait décidé de supprimer 17 postes et 7 classes au Lycée et au Collège au début du mois de février. Après plusieurs jours de grève totale du personnel enseignant, le Rectorat est revenu sur ses mesures. Durant la grève, le ministre de l’Education Nationale Darcos a tenté une opération de diversion en nommant le Lycée Henri Wallon « pôle d’excellence ». Le personnel enseignant en grève n’a pas été dupe de ce tour de passe passe.
C’est pourquoi nous avions décidé, à la veille des vacances, de reconduire la grève et de maintenir la pression, le mardi 11 mars. Mais le Recteur en personne, est venu expliquer au Conseil d’Administration, la veille, qu’il réaffectait au lycée pratiquement tous les moyens en heures et en postes. Même si nous n’avons pas gagné sur toutes les revendications, le Rectorat a reculé sur l’essentiel en rendant les 230 heures de cours qu’il voulait nous supprimer. Cela est à mettre au compte de la grève. Aujourd’hui, 12 postes sur 17 sont maintenus. Si nous ne nous étions pas mobilisés, ces suppressions de postes seraient passées comme une lettre à la poste !
Les attaques du rectorat et du ministère sont bien plus générales et visent l’ensemble du système éducatif. Nous n’oublions pas pour autant, que le gouvernement a prévu de supprimer, cette année, 11 500 postes dans l’Education nationale, et 20 000 postes par an d’ici 2012. Et si le Recteur a cédé aussi rapidement, c’est à cause de la crainte de l’extension de la grève dans les autres établissements scolaires qui connaissent les mêmes problèmes. La grève est donc le moyen de créer le rapport de force pour faire cesser toutes ces attaques qui visent à démanteler l’école publique. Seule un mouvement d’ensemble pourra y mettre un terme. Il faudra bien d’autres mobilisations, d’autres grèves, d’une ampleur non pas, cette fois locale, mais régionale et nationale, pour faire céder le ministre Darcos et faire remballer au gouvernement Sarkozy son plan de démantèlement de l’école publique.
Les enseignants d’Henri Wallon et les parents et les élèves réunis en assemblée générale le mardi 11 mars 2008.
Dernière minute
Mardi 11 octobre, l’Inspection Académique de Bobigny se lançait dans une nouvelle provocation, supprimant deux nouveaux postes de professeurs au Collège Henri Wallon. Mais devant la menace d’une nouvelle grève de toute la Cité Scolaire, et d’une manifestation à l’IA, avec les élèves et les parents, le jeudi 13 mars, elle revenait sur sa décision, dans la matinée du mercredi 12 mars. Comme par miracle, elle a trouvé la solution ! Comme quoi, l’annonce d’une mobilisation est parfois bonne conseillère !