Y participaient les 10 élus titulaires et suppléants du SNES-FSU ainsi que 5 des 6 représentants des trois autres organisation. Elle s’est ouverte par notre déclaration, ci-dessous :
A l’issue des élections professionnelles, le SNES demeure majoritaire dans le second degré avec plus de 44 % des voix exprimées lors du vote dans les CAPA des personnels relevant de son champ de syndicalisation, et auprès des CPE avec près de 40 % des suffrages à la CAPN.
La légère remontée de la participation des CPE à 45% dans l’académie après l’effondrement de 2011 et l’introduction du vote électronique reste bien en deçà de celle du vote « papier » qui était de l’ordre de 85 %. Elle demeure cependant trop faible par rapport aux enjeux représentés par les élections professionnelles. Nous regrettons également que les espaces réservés au vote dans les établissements n ?aient été disponibles que le dernier jour et parfois à l ?usage des seuls personnels enseignants.
Dès à présent, le gouvernement doit comprendre le sens du vote à ces élections professionnelles. Il exprime la nécessité de revaloriser nos professions, mais aussi de fortes inquiétudes quant à la politique éducative. Il traduit une crise profonde de nos professions, en butte à la difficulté scolaire, l’échec profond, à l’explosion d’inégalités marquées par le déterminisme social.
Cette CAPA d’ouverture est en effet pour nous l’occasion de rappeler notre attachement au paritarisme, c’est à dire à la défense individuelle des collègues dans un cadre collectif.
Pour la catégorie des CPE, le SNES et SNUEP-FSU poursuivent leur action pour améliorer les conditions de travail des CPE notamment en faisant respecter leurs obligations de service (35 heures hebdomadaires inscrites à l’emploi du temps, suppression de la semaine dite de petites vacances). Cette amélioration passe aussi par la création effective de postes dans les établissements afin que le suivi des élèves ne soit pas mission impossible. Trop de CPE sont confrontés à des effectifs d’élèves incompatibles avec un exercice complet de leurs missions. Alors que le groupe de travail sur le métier n’a pas encore rendu ses conclusions, il est urgent de sortir la catégorie des tensions subies au travail et constatée si fortement par l’enquête de la MGEN. Une proportion non négligeable de CPE est en situation de souffrance professionnelle.
Le document support de l’intervention de Mme la Ministre de l’ ?ducation du 13 novembre sur la modernisation des métiers de l’éducation indique que des postes de CPE seront créés au budget 2015, sans en préciser le nombre. Le SNES souhaite qu’au-delà de ces annonces, les implantations soient effectives. Dans notre académie, notamment, des besoins criants se font sentir.
Sur la question de la formation initiale, nous souhaitons remettre en cause la définition actuelle des parcours dits « adaptés » des stagiaires déjà diplômés du master. L’obligation qui leur est faite de valider la totalité du « Master 2 encadrement éducatif » n’est pas adaptée ni aux besoins et ni aux conditions de formation de ces stagiaires.
Sensible au signal qu’a voulu donner une profession malmenée et en attente d’améliorations
significatives, le SNES entend dans les prochains mois intensifier le débat avec les collègues, définir collectivement des mesures urgentes à prendre pour le second degré et ses personnels. Le mois de décembre a été marqué par une mobilisation d’ampleur des établissements ne figurant plus sur la liste des REP. Dans le 77, le 93, le 94, les collègues refusent ce qui leur apparaît comme un mépris de leur travail.
Vous le savez l’académie de Créteil cumule de nombreuses difficultés. Les indicateurs socio-économiques comme éducatifs montrent la détresse des populations. Dans certains quartiers l’école reste le seul lien social organisé par l’État y compris en Seine et Marne qui semble être une fois de plus le département sacrifié l’Académie. De cela l’administration centrale reste consciente puisque notre académie reste celle qui comporte le plus d’établissements classés, mais les décisions prises et la façon de les prendre ne nous paraissent pas moins anormales et dangereuses pour l’avenir.
Dans ces établissements , il n’y a eu aucune concertation avec les équipes, ni avec les représentants syndicaux aussi bien sur la méthode que sur la liste. Les modalités de désignation restent opaques et dans certains cas entachées d’erreur. Il a fallu attendre le 19 décembre (dernier jour de classe) pour que le collège Paul Eluard de Montreuil, bloqué depuis 4 semaines et qui faisait une demande d’audience tous les jours, soit reçu par le secrétaire général. La même chose s’était déjà produite à la fin de l’année scolaire avec les assistantes sociales.
Cette manière de gérer une crise est perçue par les collègues comme extrêmement méprisante, et va à l’encontre du paritarisme tel que le SNES FSU le défend. Nous réclamons que les collègues des établissements soient enfin écoutés et entendus.
Concernant plus particulièrement les CPE, nous redoutons que les personnels de vie scolaire en général soient les principaux oubliés de la réforme de l’éducation prioritaire. Nos questions sont simples :
– des créations de postes de CPE et d’AED seront-elles réalisées dans les REP + ?
– comme leurs collègues enseignants, les CPE exerçant en REP + verront-ils leur prime doublée ? Et leur temps de travail diminué par une pondération d’heures ?
Qu’il s’agisse de cette reconnaissance, des demandes de maintiens dans l’éducation prioritaire, des garanties attendues en termes de seuils et pour les lycées, l’administration ne peut rester sans réponse.
Quelques remarques enfin, comme pour les autres corps, nous souhaiterions que la CAPA de contestation de note soit à nouveau programmée au cours de l’année concernée, le glissement exceptionnel est devenu la règle depuis 2011nées (rappel jusqu’en 2010 capa contest cpe7juillet2010 ). En effet, ces notations occasionnent des tensions au sein des établissements qui demandent à être réglées au plus vite. D’autre part, pour les collègues qui mutent, connaître le résultat de ces demandes « d’arbitrage » avant de quitter notre académie est essentiel.
Cette déclaration a été suivie par celles de FO qui, généralistes, ne portaient pas sur les CPE. Le SGEN et l’UNSA n’ont pas souhaité s’exprimer.
Nous regrettons que l’administration n’ai souhaité répondre à aucune des questions posées dans notre déclaration, si ce n’est pour manifester son désaccord vis-à-vis de la date de CAPA de contestation de notes. Après avoir donner lecture de la liste des élus (cf. http://www.creteil.snes.edu/militer/elections-professionnelles/elections-professionnelles-merci.html), l’administration a acté la désignation des candidats des SNES et SNUEP-FSU pour les commissions de réformes.