Depuis la communication des Dotations Horaires Globales attribuées par le rectorat à la section d’Enseignement Général et Technologique ainsi qu’à la Section d’Enseignement Professionnel, les menaces qui pèsent sur les conditions de la rentrée prochaines ne cessent de se préciser.
- En cause : la suppression d’une TS et d’une Première ST2S avec pour corollaire 6 suppressions de postes ! Cette modification de structures va mettre nos élèves déjà fragiles dans les plus grandes difficultés comme on a déjà pu le constater cette année dans nos deux premières S restantes, remplies à ras bord après déjà la suppression d’une telle classe l’an dernier.
- D’autre part, avec un recours massif à des Blocs Moyens Provisoires ou à des Heures Supplémentaires Année, le rectorat fait clairement le choix pour des raisons comptables de substituer des personnels précaires à des professeurs titulaires permettant une stabilité des équipes pédagogiques, faisant fi de nos conditions de travail. C’est par exemple 23 heures qu’il faudra assurer en Espagnol en sus des trois chaires subsistantes !
- A la Section d’enseignement professionnel, c’est le passage de 32 élèves à 30 dans toutes les classes d’ASSP qui pose problème : le passage sous ce seuil occasionne une perte monumentale d’heures empêchant désormais tout dédoublement. De plus, en n’ouvrant pas les postes rendus nécessaires par l’ouverture des trois Terminales de ce Bac Pro, le rectorat tente d’imposer un recours massif aux HSA. C’est par exemple plus de 5 HSA par personne dans certaines disciplines que refusent évidemment les collègues !
La proposition de répartition de ces DHG a été très majoritairement rejeté lors du C.A. compétent de février, assorti de motions et d’une demande d’audience au rectorat.
Il a fallu exercer une pression sur notre direction pour que le rectorat nous reçoive...un mois plus tard ! Avec l’appui de nombreux collègues au pied du rectorat, nous avons certes été écoutés lors d’une audience où l’on a semblé nous laisser entrevoir quelques ouvertures (maintien possible de la TS et de quelques postes, octroi éventuel de quelques heures). Double discours bien sûr puisque nous venons d’apprendre, après une nouvelle relance par courrier au rectorat devant l’absence de réponse, que nos pires craintes se réalisaient, que nous n’obtenions absolument rien.
Devant cette avalanche de problèmes, nous avons tous (à la seule exception de notre direction) refusé de siéger au dernier CA début juin, qui n’a donc pu se tenir faute de quorum.
Toutes ces démarches ont été effectuées conjointement avec des représentants des parents d’élèves très mobilisés à nos cotés et l’appui écrit de maires et élus municipaux des communes nous pourvoyant en élèves, tous indignés également d’une ghettoïsation ainsi amplifiée de notre établissement fui par de plus en plus de familles.
Nous faisons là les frais d’une réforme du lycée calamiteuse, d’une réforme du Bac-Pro désastreuse avec ses conséquences néfastes pour la filière ST2S, l’ensemble aggravé par des décision rectorales à courte vue.
Le rectorat assume donc l’entière responsabilité d’une rentrée prochaine très chaotique. Déterminés à peser durant les deux semaines à venir pour des conditions de travail de nos élèves et de leurs professeurs dignes et pour un avenir de notre établissement plus prometteur, nous n’envisageons pas de tenir une rentrée en septembre prochain dans ces conditions.