Vous trouverez ci-joint 2 communiqués de presse des enseignant.e.s du collège La Courtille (Saint-Denis) qui ont décidé d’exercer à nouveau leur droit de retrait et de poursuivre leur action suite à l’agression d’un collègue survenue devant l’établissement vendredi 22 février dernier.
Ce mardi 12 mars 2019, les enseignant.e.s du collège La Courtille ont de nouveau décidé d’exercer leur droit de retrait, comme hier, suite à la violente agression de notre collègue le vendredi 22 février devant l’établissement. Les parents d’élèves ont par ailleurs bloqué l’accès à l’établissement ce matin et se proposent de réitérer leur action dans les jours qui suivent.
Monsieur Brouzes, proviseur de vie scolaire, présent vendredi 22 février après les faits, s’était personnellement engagé à venir le lundi 11 mars. Nous ne l’avons pas vu hier. Nous lui avons donc écrit un mail dans lequel nous lui demandons de venir et de transmettre nos courriers à la DSDEN et au Conseil départemental de Seine-Saint-Denis : il n’a pas daigné nous répondre et n’est toujours pas venu à notre rencontre ce matin.
Notre chef d’établissement a de nouveau contacté la DSDEN, qui considère toujours illégitime l’exercice de notre droit de retrait, au motif que le danger ne serait pas imminent. En effet, l’administration comme l’institution laissent croire aux parents d’élèves que nous nous réunissons « afin de réfléchir à la sécurité aux abords de l’établissement » : il n’en est rien, nous avons déjà demandé à la DSDEN de cesser d’exiger que nous trouvions seul.e.s des remèdes miracles. Nous ne pouvons pas prévenir la violence sans disposer des moyens et des aides nécessaires et du soutien des institutions. La réponse de la DSDEN ne suffit pas : l’équipe mobile de sécurité (quatre personnes) était présente hier de 8 heures à 12 heures et ce matin de 8h30 à 10h30.
La DSDEN a l’audace de prétendre que cette seule équipe mobile de sécurité pourrait répondre aux besoins de protection du collège La Courtille, sachant qu’elle est appelée sur les établissements du secteur, comme le lycée Paul Eluard, aujourd’hui théâtre de nouvelles violences avec intrusion d’armes dans l’établissement. Comment pouvaient-ils protéger les lycéens s’ils étaient au même moment en train d’assurer la protection de nos collégiens ? Comment avoir l’outrecuidance de répondre aux besoins de sécurité de tout le bassin avec quatre personnes ?
Nous exerçons notre droit de retrait depuis deux jours. Nous avons écrit des courriers, des communiqués, sollicité des audiences et nous nous heurtons toujours à un mur d’indifférence. Il est temps que cela cesse. Nous sommes las.ses de recevoir les multiples promesses non tenues ainsi que de subir le mépris et le rejet de l’institution.
Les enseignant.e.s du collège La Courtille de Saint-Denis (93)