En cet après-midi du 9 février 2007, un certain nombre d’enseignants et de personnel de vie scolaire a décidé de se mettre en grève suite au mépris avéré du gouvernement.
En effet, le ministre persiste et signe en publiant aujourd’hui, lendemain de grêve, son décret modifiant nos statuts :
– Généralisation de la bivalence : il est méprisant de croire qu’un professeur qui a étudié 4 ans dans une matière peut être remplacé par n’importe quel collègue.
– Généralisation des compléments de service hors établissement
– Augmentation du nombre d’élèves par classe alors que nous demandons une réduction de ce nombre d’élève pour pouvoir exercer au mieux notre mission d’éducation et d’enseignant.
– Réduction significative des heures d’A.S. alors qu’elles participent activement à l’épanouissement des élèves et mobilisent leur énergie de façon constructive et saine.
– Mise en danger des langues vivantes minoritaires devenant trop peu « rentables » si un nombre insuffisant d’élèves s’inscrit.
– Obligation d’assurer des taches actuellement prises en charge par la vie scolaire et pour lesquelles nous ne sommes ni formés ni rémunérés. On remet en question l’utilité du service vie scolaire dans un établissement alors que ce service en est le muscle vital.
– Réduction des moyens d’encadrement et de surveillance ce qui entraîne une augmentation des incivilités au quotidien.
– Augmentation démesurée de la charge de travail d’orientation des professeurs de 3e au détriment de l’enseignement de leur matière alors que l’orientation est du ressors des COP.
Nous sommes peinés et très inquiets car notre unique objectif est de faire le métier que nous avons choisi : transmettre des connaissances et des valeurs humaines dans des conditions de travail correctes et sereines. Mais hélas aujourd’hui, face à tant de mépris et d’abus, nous nous voyons dans l’obligation de réagir.