Depuis une semaine les prises de position se multiplient sur la réforme du collège et sont relayés dans la presse autour d’une opposition structurée entre désir revendiquée d’égalité et élitisme républicain, entre les partis de gauche et de droite .
Ce débat est si éloigné de la réalité de cette réforme et des collèges qu’il en devient fascinant.
Les défenseurs auto proclamés du latin sont ceux qui hier au pouvoir ont supprimé des milliers de postes dont ceux de professeurs de lettres classiques.
Quant aux défenseurs de l’égalité, ils sont en train d’importer au collège ce que la droite a mis en place au lycée en 2010.
Cette opposition dans les postures cache malheureusement une vraie continuité dans les régressions imposées au système éducatif. Droite et gauche mettent en avant les mêmes concepts (autonomie des collèges, lycées ou universités, enseignement par compétences) et ont gelé pareillement les salaires, provoquant une pénurie d’enseignants qui dégrade en profondeur le système scolaire dans son ensemble.
Crier « égalité égalité » et susciter des réactions outragées et électoralistes de la droite ne suffit pas à faire de cette réforme une avancée pour nos élèves. L’interdisciplinarité n’a pas de vertu magique. Il ne suffit pas de parler « d’accompagnement personnalisé » pour que les enfants cessent d’être 28 et plus dans les classes de collège.
Le SNES-FSU Créteil dans le cadre de l ?intersyndicale nationale appelle à la gréve le mardi 19 mai et pour exiger du gouvernement qu’il retire cette réforme et en propose une autre qui ne compte pas sur le seul pouvoir des incantations pour permettre à nos élèves de réussir et aux enseignants de travailler dans de bonnes conditions.
Manifestation à Paris :14h Luxembourg vers le ministère