Déclaration de la FSU 93 au CDEN de novembre 2017 concernant les attaques récentes contre Sud Educ 93.
Nos camarades de SUD Education 93, comme nos syndicats et notre fédération, s’interrogent sur les questions d’inégalités et de racisme. De nombreux groupes et associations semblent s’offusquer de ce questionnement : le racisme est pourtant une des problématiques de notre société, il la traverse, y compris dans le système éducatif. Depuis de nombreuses années, nos syndicats sont investis dans des coordinations de lutte contre l’extrême-droite et le racisme. C’est pourquoi nous nous interrogeons sur la façon de construire nos revendications et nos luttes.
Le ministre de l’Education nationale ne peut se laisser entraîner dans les surenchères des réseaux sociaux, et encore moins déposer une plainte contre un syndicat, dont rien ne laisse supposer qu’il ne respecte pas les lois en vigueur. Si le ministre devait maintenir sa plainte, il faudrait également interdire Bourdieu et la sociologie.
Les syndicats sont libres de leurs travaux, Nous dénonçons toute tentative d’ingérence du gouvernement, comme de tout employeur, dans la vie des organisations syndicales. Nous condamnons toute tentative d’instaurer une police de la pensée qui empêcherait les personnels de réfléchir, de se questionner et de lutter.
Face aux attaques dont SUD-Education 93, les organisations syndicales et les syndicalistes sont victimes, la FSU 93 rappelle son attachement à la liberté syndicale et au droit à la formation.