Cette CAPA s ?ouvre dans le cadre d ?un mouvement intra-académique particulier quant aux postes proposés aux collègues dans une nouvelle configuration qui rend la mobilité choisie des collègues CPE de plus en plus difficile.
Continuité d ?abord, comme l ?année dernière, il nous faut vous rappeler combien votre volonté de diffuser les projets d ?affectation avant les CAPA nous parait néfaste, tant à l ?intérêt des collègues concernés qu ?à la qualité du travail préparatoire. Le fait que cette année, les délais aient été plus raisonnables et les erreurs de communication moins manifestes ne rend pas le dispositif plus profitable ni plus légitime. C ?est même étonnant de souhaiter communiquer des résultats inexacts sous prétexte de les communiquer plus vite quand dans le même temps monsieur le secrétaire général, en préparation des opérations de mouvement, déclarait qu ?il préférerait ne communiquer aucune liste d ?établissements libérés puisqu ?il est impossible d ?en proposer une exacte (et nous verrons plus loin combien cette année, elle a été inexacte).
Les difficultés qu ?ont eu nos collègues enseignants à faire entendre leurs demandes et leur remarques nous ont conduit à ne pas adresser nos propositions de modification aux services avant séance, considérant que les conditions de sérénité requises pour un tel exercice n ?étaient pas réunies, mais nous espérons qu ?il sera possible, en séance, d ?envisager conjointement les améliorations souhaitables.
Continuité encore, comme l ?année dernière, la qualité du mouvement se dégrade. Les suppressions de postes de TZR se poursuivent, les mutations interacadémiques sont restées insatisfaisantes et donc les demandes de mouvements à l ?intra échouent de plus en plus. Comme l ?année dernière, 17 collègues sont nommés en extension contre seulement 4 l ?année précédente.
Rupture maintenant, nous ne reviendrons pas sur la manière dont les CPE néotitulaires ont été privés des conditions d ?accueil promises puisque depuis, il est apparu que les stagiaires seraient encore plus mal accueillis. Monsieur le recteur avait déclaré en CTPA que personne ne serait contraint d ?être tuteur, c ?est heureux considérant l ?impossibilité d ?exécuter une telle mission dans de telles conditions. Nous rappelons que nous condamnons la manière dont l ?année de stage est envisagée et appelons les collègues à ne pas se rendre complice de ce mauvais coup en refusant d ?être tuteurs de ces infortunés stagiaires. A l ?inverse, ceux-ci pourront nous trouver à leurs côtés dès le mois d ?août pour les défendre et les soutenir !
De plus, le non-sens que constitue l ?affectation des stagiaires sur poste contribue à bloquer le mouvement encore plus. 27 postes de stagiaires, ce sont 27 postes demandés 38 fois par 27 collègues qui n ?ont obtenus aucune mutation, ne libérant pas leurs postes, bloquant d ?autres mouvements ?? Ces postes ont été d ?autant plus demandés que nombre d ?entre eux apparaissaient libérés sur SIAM. Est-ce là la manière dont l ?académie travaille à « stabiliser » les équipes ? De la meme manière, est-ce une stabilisation que de soustraire au mouvement un poste au collège Karl Marx de Villejuif ?
Au final, c ?est donc un peu plus de collègues, une vingtaine, qui ont souhaité participer au mouvement et un peu moins de collègues satisfaits dans leur premier v ?u. Si l ?on écarte les 79 mutations obligatoires des entrants dans l ?académie, 2 priorités médicales, 1 carte scolaire, 2 fuites et 7 stabilisations, c ?est 95 collègues qui demandent une mutation, 35 satisfaits et 60 déçus. Pour ceux là, l ?implantation des stagiaires sur poste a doublé leur chance d ?échec.
Nous remercions le recteur et le corps d ?inspection de l ?audience accordée au SNES le 19 mai, même si certaines questions ont été laissées, volontairement ou non, en suspens. Ainsi en est-il des conditions d ?accueil des stagiaires : puisqu ?il nous a été déclaré qu ?ils bénéficieraient d ?une demi-journée de décharge hebdomadaire pour leur formation, pourquoi ne pas chiffrer cette décharge en heure pour éviter les différences d ?interprétation entre établissements ? Comment cette décharge sera-t-elle compensée dans les établissements (même si la question des compensations de décharges semble rencontrer d ?étranges réponses ces dernières semaines ??) ?
En conclusion, alors que le mouvement interacadémique n ?offre parfois de perspective d ?évolution qu ?à 8 ou 10 ans de distance, le mouvement intra se bloque à son tour. Le comble a failli se produire avec les postes spécifiques lorsque, à Sourdun, ce très spécifique internat classé APV, un contractuel ne remplissant même pas les conditions de diplômes pour exercer, avait été retenu pour le poste. Nous regrettions l ?année dernière la multiplication des affectations à titre provisoire et il semblerait que nous ne soyons pas les seuls, mais, voyons les choses en face, la seule perspective d ?évolution qui est favorisée dans l ?académie, c ?est la « mobilité » hors du corps d ?origine. Est-ce là le dernier moyen trouvé pour réduire le nombre de fonctionnaires ?