[rouge]Lors du CTSD de Juin dernier, le SNES-FSU 77 a porté l’exigence d’une amélioration des conditions de travail des personnels. Les documents fournis lors de cette instance nous ont permis de dégager les grandes tendances de cette rentrée 2017-18, lesquelles seront affinées lors de l’enquête lourde de rentrée.[/rouge]
Une hausse des moyens, insuffisante pour couvrir l’augmentation des effectifs.
Concernant les moyens d’enseignements d’abord, on observe une progression de 1300 heures d’enseignements (l’équivalent de 72,7 équivalent temps plein 18 h), soit une hausse relative de 1,5 % des moyens d’enseignements disponibles. Il convient tout de suite d’en nuancer l’importance, car les effectifs progressent eux-aussi (+ 1240 élèves à la rentrée prochaine) et à un rythme plus rapide que les moyens (+1,75%). L’impression d’une stagnation se confirme lorsqu’on compare les H/E (le nombre d’heures divisé par le nombre d’élèves), ratio qui exprime de manière synthétique l’évolution du taux d’encadrement, lequel stagne à 1,19. Quant au E/D (le nombre d’élèves divisé par le nombre de divisions), il exprime cette même stabilité dans l’insuffisance de moyens : il passe de 25,71 à 25,82 élèves /division. Cela traduit une situation de remplissage des classes chronique. Nous sommes restés à peu de choses près, dans une situation aussi dégradée qu’après les 80 000 suppressions de postes du quinquennat de M Sarkozy, lesquelles avaient été mises en musique – doit-on le rappeler - par le DEGESCO d’alors, le nouveau ministre, de l’Éducation Nationale, M Blanquer.
Ce n’est pas la création de 53 postes pour la rentrée prochaine et d’après nos calculs, une marge de manœuvre de 19 ETP ventilés au grès des besoins sous la forme de BMP, qui vont inverser la tendance.
Des conditions de travail en vie scolaire toujours très dégradées.
La dotation en AED progresse de seulement 14,5 postes supplémentaires (AED collège) pour faire face à une augmentation des effectifs de 1200 élèves, environ. Cette situation est très préoccupante, lorsque l’on sait que notre département souffre d’un véritable déficit d’encadrement en ce qui concerne les postes de CPE, avec 24 établissement de plus de 600 élèves n’ayant qu’un CPE. Nous continuons de revendiquer un véritable plan de rattrapage pour la Seine-et-Marne à ce sujet, tant les services de vie scolaire jouent un rôle crucial dans la pacification des établissements scolaires. A ce titre, nos revendications sont de trois ordres :
– nous demandons que les AED soient gérés académiquement, recrutés par la DSDEN et seulement placés sous la responsabilité des chefs d’établissement sur un plan fonctionnel
– nous voudrions que le droit à la formation de 200 heures des personnels AED soit systématiquement proposé aux personnels de cette catégorie, notamment dans les cas où les contrats arrivent à terme, car bien souvent, certains personnels, ne pouvant être reconduits dans leur fonction, se retrouvent au chômage, sans avoir pu préparer l’après.
– Nous demandons que soit constituée une brigade de remplacement des AED, qui fait défaut lors des absences d’AED, le plus souvent non-remplacés.