Le SNES Créteil dénonce la politique menée par le rectorat : les hausses démographiques ont été sous-évaluées dans la préparation de la rentrée 2013, ce qui a engendré des suppressions de postes d’enseignants qui font maintenant défaut. Aujourd’hui, 26 classes de 2de sont créées dans l’urgence : 20% des lycées de l’académie sont donc concernés par ces ouvertures à la dernière minute. Les professeurs sont poussés à prendre des heures supplémentaires et les moyens alloués aux lycées ne seront pas pourvus étant donné le manque criant de remplaçants titulaires dans l’académie.
Cette improvisation dans l’ouverture, in extremis, de classes de 2de ne permet pourtant pas de répondre aux problèmes d’affectation de cette fin d’année. Ainsi 650 élèves sont sans affectation en Seine-Saint-Denis après le 1er tour d’affectation, mais les 15 classes de seconde créées à l’arrachée en juillet n’offrent que 484 places ! De plus les solutions proposées aux familles sont souvent inacceptables. Par exemple, des élèves habitant à Meaux se voient proposer une affectation au lycée de Dammartin situé à 1h00 de bus au bas mot.
La hausse démographique va se poursuivre dans les années à venir avec l’arrivée au lycée des élèves nés lors du baby-boom de l’an 2000. Dans le 93, d’après les effectifs actuels au collège, 1024 élèves supplémentaires arriveront en seconde à la rentrée 2014. Dans le 77, 1200 élèves de plus arriveront en seconde à la rentrée 2015.
Le SNES-FSU Créteil exige que la préparation de la rentrée soit faite dans des conditions respectueuses des personnels et des familles ce qui suppose une anticipation honnête des flux démographiques montants du collège vers le lycée. Il demande que la dotation de l’académie de Créteil, actuellement de 20% inférieure à celle de Paris, soit augmentée pour permettre la démocratisation scolaire dans une académie où les difficultés scolaires et sociales sont importantes.