Communiqué de presse
Aujourd’hui vendredi 17 mars, les personnels du collège Gustave Courbet de Romainville (93) se sont lancés dans un mouvement de grève. Réunis jeudi 16 mars en assemblée générale, la grève a été votée par plus des deux tiers des présents. Une nouvelle assemblée générale s’est tenue ce matin à 9h en présence de plusieurs parents d’élèves. Celle-ci a décidé de la reconduction du mouvement pour le début de la semaine prochaine (32 pour, une abstention sur 33 présents).
La situation du collège Gustave Courbet s’est ainsi singulièrement détériorée ces derniers mois et les conditions pour rendre un vrai service public d’éducation ne sont aujourd’hui plus réunies. La baisse spectaculaire de la DHG (dotation horaire globale) annoncée pour l’an prochain détériorera fortement l’offre éducative proposée aux élèves et à leur famille. Le choix de la langue vivante sera impossible à l’entrée en 6e dès le mois de septembre. Des classes entières seront supprimées, augmentant de fait les effectifs dans les autres classes qui sont déjà surchargées (passage en moyenne de 22 à 26 élèves par classe). Les dispositifs d’aide et de soutien aux élèves en difficulté ne pourront être dans leur grande majorité maintenus. Toutes ces mesures s’inscrivent dans une politique globale de démantèlement des ZEP que nous dénonçons avec force car elle est porteuse pour demain de plus d’inégalités encore.
Cette initiative a été rendue nécessaire par l’absence de réponses concrètes de la part de l’inspection académique aux problèmes éducatifs mis à jour par les personnels. Le dialogue qui s’est installé depuis plusieurs semaines entre les deux parties n’a abouti à aucune avancée. Après différentes actions locales comme des occupations nocturnes, la grève, si elle est perçue comme une forme d’action pénalisante pour tous, n’en a pas moins semblé nécessaire devant les graves dangers qui compromettent le bon déroulement de l’année scolaire et qui rendent plus dramatique encore la rentrée prochaine.
Parce que justement nous luttons pour que nos élèves, qui sont ceux qui devraient être les plus aidés, ne soient pas victimes d’une discrimination à l’éducation, nous demandons pour eux un enseignement complet et de qualité. Nous voulons leur proposer, dans un cadre républicain réaffirmé, les mêmes ambitions que partout ailleurs sur le territoire. Parents, enseignants, personnels de l’éducation nationale sont tous mobilisés pour obtenir enfin les moyens à la hauteur des ambitions que nous devons avoir pour notre Ecole. Nous sommes tous engagés pleinement dans ce mouvement dont nous ne sortirons qu’avec des réponses positives à nos attentes.
Romainville, le 17 mars 2006