L’Assemblée générale de la cité scolaire Jean Renoir de Bondy a reconduit le mercredi 15 novembre la grève commencée le mardi 14 et les personnels ont publié un communiqué expliquant les raisons de la mobilisation.
Non à la précarité, défense des conditions de travail et d’étude.
La grève a été massivement reconduite à l’issue de notre audience au rectorat de Créteil le 14 novembre.
Pourquoi ?
Depuis le mois de juin 2017, les personnels de la cité scolaire Jean Renoir de Bondy interpellent le rectorat de Créteil au sujet d’un collègue AED (Assistant d’éducation), qui, après 6 années de travail au sein de l’établissement, ne peut plus obtenir de prolongation de son contrat.
Une délégation a finalement été reçue le 3 octobre 2017 au rectorat de l’Académie de Créteil par M. Moissette, Secrétaire général adjoint, directeur des relations et des ressources humaines, et par M. Cuisset, chef de la Division de l’administration et des personnels (DAP). A l’issue de cette audience, le rectorat s’était engagé à proposer à notre collègue un nouveau contrat avant que le sien ne prenne fin, le 24 novembre.
Le jeudi 9 novembre, les personnels réunis en assemblée générale, constatant que notre collègue n’avait reçu aucune proposition, ont voté un préavis de grève pour le mardi 14 novembre.
Mardi 14 novembre, 60 collègues se sont rendus à Créteil. le rectorat a informé la délégation quele collègue AED se verrait proposer, à titre « exceptionnel », un poste de contractuel dans un autre établissement scolaire pour 2 mois, prenant dans ce cas la place d’un personnel qui se verrait signifier son remplacement alors même que son contrat n’est pas achevé !
Le cas de notre collègue n’est pas isolé et a révélé des dysfonctionnements dus au manque de personnel dans différents services de l’établissement qui concernent des ATTEE (adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement) et la vie scolaire.
Que voulons-nous ?
Pour les personnels de la cité scolaire Jean Renoir, cette proposition est inacceptable, d’abord, parce qu’elle repose sur un jeu de chaises musicales aux dépens des agents contractuels, ensuite, parce que cela n’installe pas notre collègue dans un emploi durable pour les deux ans qui viennent, avant qu’il ne puisse partir en retraite.
Nous demandons également le maintien d’un emploi au service reprographie, indispensable au bon fonctionnement d’une cité scolaire de 2000 élèves. Nous exigeons la création de deux postes d’ATTEE, leur remplacement effectif en cas d’arrêt par le Conseil Régional et la création de 2 postes d’AED.et d’un demi-poste de CPE au collège.
Que montre cette lutte ?
Cette situation est un exemple concret de l’importance de la précarité dans l’éducation nationale dont le bon fonctionnement repose sur le recours à des postes contractuels non pérennes. Dans le contexte de suppression de milliers de CUI décidée par le gouvernement, des personnes comme notre collègue se retrouvent sans emploi alors que des besoins réels existent dans nos établissements.
La gestion des « ressources humaines » est calamiteuse. Concernant le collègue AED, les personnels ont anticipé depuis cet été cette situation et ont laissé la possibilité au rectorat de proposer un véritable contrat qui aurait été accepté par notre collègue mais ils n’en n’ont rien fait poussant les personnels à une grève reconductible qui pouvait être évitée.
Aujourd’hui, les personnels avec leur intersyndicale SNES-SUD-FO, sont déterminés à poursuivre leur mobilisation pour obtenir leurs revendications et assurer de bonnes conditions de travail aux élèves et aux personnels.
L’AG des personnels, avec leur intersyndicale SNES-SUD-FO