Résumé des faits de la matinée du 29 mars 2008 au Lycée G.Eiffel de Gagny dans le 93.
Ce matin, vers 7h30, quelques élèves ont démarré un blocus du lycée. Le nombre d’élèves massés chemin de la renardière a augmenté jusqu’à 8h30. Ce blocus laissait, plus ou moins, passer les professeurs et les élèves souhaitant aller en cours. Des policiers de la ville de Gagny étaient présents.
Vers 8h45, des professeurs ont pu discuter avec les élèves, leur proposant la tenue d’une AG lundi.
Vers 9h15, une deuxième brigade est arrivée (brigade départementale de sécurité). Ces policiers étaient casqués, armés ( flash-ball et gaz lacrymogène). Ils ont directement chargé, en remontant le chemin de la renardière afin de dissoudre le blocus ce qui a entrainé un mouvement de panique des élèves refluant vers le lycée. Il y a eu plusieurs allers et retours, plusieurs charges consécutives. De nombreux élèves ont été aspergés de gaz, un professeur a été blessé(Yannick Pompidou, professeurs de lettres), des élèves ont reçu des flash-balls. Les pompiers ont dû intervenir. Un élève a été arrêté.
Tout ce ceci en dépit de la présence du proviseur et de quelques professeurs qui se sont interposés pour calmer la situation ; ce qui était difficile compte-tenu de la violence des propos tenus par les membres de la brigade.
Vers 10h, des professeurs ont réussi à convaincre les élèves de tous rentrer dans le lycée tandis que la brigade se retirait.
Une AG s’est tenue, sur les marches de l’escalier à la suite de laquelle les élèves sont rentrés chez eux.
Tous les présents ont été particulièrement choqués par la violence de cette répression injustifiée.
Les professeurs se sont réunis, en présence de quelques parents et élèves. Il a été décidé que les professeurs soient présents et se réunissent au lycée lundi dès 7h30. Des parents seront présents aussi.
M. le maire (et un adjoint) ainsi que l’inspecteur d’académie sont arrivés au lycée. La réunion s’est poursuivie en leur présence. Lors de cette réunion, tous, élèves, parents, personnels du lycée et même l’administration ont condamné la violence et les moyens d’action disproportionnés de la brigade départementale ! L’inspecteur d’académie a appelé au calme mais n’a pas répondu aux suppressions de postes et de classes, arguant encore et toujours de la baisse des effectifs du secondaire !
A l’issue de cette réunion, M. le proviseur et M. le proviseur adjoint se rendaient au commissariat pour récupérer notre élève, accompagnés d’une délégation de parents et de professeurs .