Jeudi 22 juin, l’équipe éducative du collège du Segrais était en grève à plus de 85%, enseignants et surveillants étaient mobilisés pour conserver les heures de leur dotation du mois de janvier.
Le collège connaîtra à la rentrée une modification de sa sectorisation, ceci entraîne une diminution des entrées en 6e. La DSDEN a finalement décidé de retirer 26 heures, au mois de juin, sur la dotation horaire, alors que la répartition avait été faite.
40% d’élèves défavorisés, une UPE2A et une classe retirée
Pourtant, le collège du Segrais est loin d’être privilégié. Situé au croisement de quartiers variés, le collège reçoit un public socialement mixte, avec 40% d’élèves issus de CSP défavorisées ; il dispose d’une UPE2A dont les élèves peuvent être régulièrement inclus dans les classes banales. Malgré ce profil d’établissement fragile, les divisions atteindraient 28 à 29 élèves dans certains niveaux (4e), si les 26 heures étaient effectivement retirées de la dotation.
Une salle de classe recréée sur le parvis du collège, pour illustrer la lourdeur des effectifs prévus
Jeudi dernier, les collègues grévistes ont donc mis en scène une classe de 28 élèves dans un périmètre réduit, équivalent à une salle de classe, sur le parvis du collège. Cette installation, bien inspirée, a permis aux journalistes présents de constater le traitement que subissent les élèves, et leurs enseignants, en travaillant dans de telles conditions.
Mardi 27 juin, en comité technique départemental, les représentants du SNES ont rappeler le profil et les besoins du collège du Segrais, en demandant que les 26 heures soient maintenues.