Lire le récit des faits et le communiqué de presse
Le lycée E. Delacroix a été massivement touché par les blocus d’élèves la semaine dernière (mardi, mercredi, jeudi et mardi 17 décembre) sans que soient signalés de débordements, ni de violences. En revanche, la présence policière devant l’établissement paraissait tout à fait disproportionnée le jeudi 11/12 en particulier alors que l’action des élèves du lycée ne constituait en aucune façon une menace.
La police est intervenu aussi en amont en tentant de contacter directement certains élèves sur leur portable ce qui pose de nombreuses questions vis à vis d’adolescents qui s’expriment légitimement comme citoyens ( de méthodes, de confidentialité, de stigmatisation...). Malgré le retrait provisoire de la réforme, les lycéens restent mobilisés.
Les enseignants ont tenu à maintenir leur « réveillon revendicatif », accompagnés de parents et d’élèves en dépit des menaces de la direction : il leur a été signifié avant l’heure d’infos syndicales du jeudi 11/12 que des sanctions et poursuites judiciaires seraient engagées en cas d’occupation.
Cette initiative prise localement ne semble pas à même de restaurer la confiance au sein de l’établissement entre les personnels et la direction.
La dégradation des conditions d’enseignement pour les professeurs et leurs élèves ; les dysfonctionnements divers depuis un an et demi ont pour conséquence une augmentation sensible des demandes de mutations inter-académiques cette année (plus de 30) auxquelles viendront s’ajouter celles intra-académiques.
Cette rotation des équipes n’est pas un gage de sérénité.
Communiqué de presse
Les professeurs solidaires, le 16/12
Des professeurs du lycée E.Delacroix de Drancy, réunis en Assemblée générale , ce jour, dénoncent les intimidations et les menaces à l ?encontre des lycéens mobilisés, en particulier contre ceux stigmatisés comme meneurs, mais aussi à l ?encontre des professeurs.
Nous refusons la politique de criminalisation des mouvements sociaux et nous affirmons notre soutien au mouvement des lycéens contre la réforme Darcos et contre les suppressions de postes à venir.
Nous nous félicitons que le mouvement lycéen soit parvenu à faire reculer le gouvernement bien que la reforme ne soit que repoussée.