Le mercredi 21 juin 2017, les enseignant-e-s du collège Politzer ont été informé-e-s par un courriel de leur direction, de la tenue d’une réunion le 28 juin 2017 au sujet d’un « projet dispositif passerelle » pour l’année scolaire 2017-2018, impliquant également les deux autres collèges de La Courneuve (Jean Vilar et Raymond Poincaré). Les professeur-e-s de Mathématiques, Français et Histoire-Géographie apprenaient par ce biais être sollicité-e-s pour prendre en charge des élèves dans le cadre de ce dispositif.
Or, ce projet nous pose de nombreux problèmes :
– Aucune consultation préalable des enseignant-e-s ni des autres acteurs de l’équipe éducative n’a eu lieu sur la mise en place d’un tel dispositif.
– Les enseignant-e-s des collèges Vilar et Poincaré n’ont jamais été informé-e-s de ce projet, ni de la réunion du 28 juin.
– Le financement de ce dispositif reposerait sur des HSE prises en charge au titre de la politique de la ville, mais aussi par la DSDEN. Or, l’ensemble des équipes éducatives exprime régulièrement un besoin de financement d’heures inscrites à la DHG, qui permette d’accomplir au mieux nos missions d’enseignement, au service notamment des élèves dits « décrocheurs » que vise le susdit projet.
– Le « diagnostic » des « élèves les plus fragiles » serait assuré par « deux techniciennes de l’association AGIR ». Nous déplorons, une fois de plus, cette tendance marquée à l’externalisation de missions relevant de l’Education nationale.
– La mise en œuvre du dispositif Passerelle telle qu’elle est présentée nous apparaît peu pertinente sur le plan pédagogique. En effet, l’idée que les élèves suivent des « cours à mi-temps » pour des périodes reconductibles de deux mois ne nous semble pas adaptée pour installer les élèves « dans une dynamique positive de progrès et de réussite ».
– Le recours, dans le cadre de ce dispositif, à des « stages d’efficacité personnelle » et des « suivis individuels en sophrologie » à destination des élèves, ou à des formations à la « gestion mentale » pour les enseignant-e-s, ne peut qu’éveiller la méfiance des professionnel-le-s de l’éducation que nous sommes.
Les représentant-e-s de l’équipe éducative du collège Georges Politzer expriment donc leur opposition à la mise en place de ce dispositif au sein de l’établissement.