Lors de l ?ouverture du Lycée de Dammartin à quelques centaines de mètres du lycée de Dammartin, le SNES-FSU77 a dénoncé les risques d ?une mise en concurrence de ces deux établissements. Nous prévenions : la création de doublons pédagogiques provoquerait l ?évitement du Lycée de Longperrier et amplifierait la logique de séparatisme social et scolaire, déjà à l ??uvre sur ce secteur.
De façon invariable nos interlocuteurs, l ?Inspection Académique et le Rectorat, se sont engagés à ce que les options de ces deux établissements ne soient pas concurrentielles.
La fermeture d ?une seconde à Longperrier et l ?ouverture concomitante d ?une seconde à Dammartin semblent sonner le glas des promesses antérieures.
Nous y sommes. ? la rentrée prochaine, le lycée Charles de Gaulle de Longperrier perd une classe de seconde, tandis que le lycée de Dammartin-en-Goële en ouvre une, au motif que les demandes d ?inscription seraient moins nombreuses sur Longperrier cette année. La perspective d ?une possible section européenne « maison » et à caractère scientifique sur Dammartin semble avoir exercé un attrait en ce sens, même si elle ne relève pas encore de l ?offre de formation officielle du Rectorat.
Un doublon pédagogique vecteur de ségrégation scolaire et sociale
Une section européenne existe pourtant au lycée Charles de Gaulle. Les engagements pris naguère par le Rectorat et l ?IA de ne pas créer de doublons pédagogiques dans ces deux établissements sont donc caducs. Et les enseignants de Longperrier constatent d ?ores-et-déjà une baisse inquiétante des inscriptions en section européenne dans leur lycée pour la rentrée 2014 : il y a encore deux semaines, de quinze à vingt demandes manquaient à l ?appel par rapport à l ?an passé, à la même époque. Certains élèves des collèges dammartinois et othissois font désormais défaut, et s ?adressent directement au lycée de Dammartin.
Bientôt un lycée "100 % transports" à Longperrier
Un problème de transport scolaire se pose par ailleurs au nord de la Seine-et-Marne. Nous l ?avons évoqué au CIEN de juin, et la vice-présidente de la région veut le prendre en considération. Si de nombreux élèves scolarisés au lycée de Dammartin peuvent à présent échapper aux transports scolaires ou écourter leur temps de trajet (ce qui est un progrès), il n ?en ira pas de même pour le lycée de Longperrier, qui pourrait bien devenir du « 100% transports » pour les élèves qui le fréquenteront, situation inédite depuis la création de ce lycée dans les années 1990.
Le SNES-FSU 77 dénonce vigoureusement cette mise en concurrence de deux lycées voisins et une inégalité de traitement dans les conditions d’accès à ces deux établissements, vecteurs d ?une ségrégation scolaire et sociale renforcées.