Les lycéens ont réussi à organiser une très forte mobilisation jeudi dernier (20 novembre), au Lycée Samuel Beckett de la Ferté-sous-Jouarre.
Pour protester contre les suppressions de postes, les élèves ont bloqué l ?entrée du lycée pendant toute la matinée. Leur inquiétude portait en premier lieu sur l ?absence de professeur d ?allemand : depuis le mois de septembre, 3 semaines de cours seulement ont été assurées dans cette matière ? par un enseignant contractuel qui a démissionné. Dans ce « petit » lycée qui compte environ 550 élèves, 110 germanistes sont concernés ?? dont une 40aine en Terminale, avec des épreuves de Bac théoriquement prévues pour commencer à partir du mois de février. Cette situation inadmissible est la conséquence directe de la suppression du seul poste de titulaire d ?allemand dans le lycée. Cette suppression avait été décidée au printemps dernier, malgré les protestations répétées des enseignants et des parents d ?élèves.
Au-delà de ce cas particulièrement inquiétant, certaines classes ont également connu un début d ?année difficile en mathématiques et en anglais : là aussi, pas de prof pendant plusieurs semaines, puis recrutement d ?un contractuel, qui démissionne, suivi d ?une période sans prof, puis nouveau recrutement de contractuel ??
Les élèves du lycée ont bien compris ce qui se joue, et ont su le dire avec force : sur l ?une des pancartes qu ?ils avaient confectionnées, on pouvait lire « Au nom des économies, doit-on faire de nous des ânes ? »
Ils ont été rejoints dès 8h par des parents ainsi que par une très large majorité des enseignants du lycée. Un appel à la grève avait été lancé par la section SNES-FSU de l ?établissement soutenue par le SNES 77, très active depuis le printemps dernier dans la lutte contre les projets du rectorat. Plus d ?une vingtaine d ?enseignants sur les 28 travaillant ce jour-là ont répondu à l ?appel, se mettant en grève toute la journée.
Profs, parents, élèves, ils étaient au total près de 150 devant les grilles du lycée jeudi dernier. Tous ont renvoyé un message clair au rectorat : nous ne nous laisserons pas faire.