Immédiatement, nous avons cessé le travail, et décidé d ?informer les différents médias : le communiqué de presse a pris de vitesse la cellule de crise de l ?IA pourtant en place dès le milieu de l ?après-midi. Trois collègues ont été désignés pour assurer un lien notamment avec la presse.
Le lendemain de l ?agression, nous étions reçus à l ?IA, où nous avons eu l ?impression très désagréable que l ?on cherchait à nous endormir. Rien ou presque ne nous était proposé, si ce n ?est une nouvelle répartition sur le terrain des moyens actuels. Comment pouvait-on nous faire une telle proposition alors que tous les services (secrétariat, agents, surveillance ??) sont déjà largement sous dotés ?

Malgré les pressions exercées par l ?IA pour nous faire reprendre le travail le plus rapidement possible (la reprise a eu lieu le mardi suivant), nous avons tenu bon et poursuivi la réflexion pour affiner nos revendications et permettre aux collègues de s ?exprimer et de témoigner sur les difficultés de plus en plus grandes (parfois extrêmes et pathétiques), rencontrées pour exercer leur profession.

La réunion de crise du vendredi 20 janvier au lycée, réunion à laquelle participaient le Député de la circonscription Christian JACOB, l ?Inspectrice d ?Académie et 2 IA adjoints, le Sous Préfet, le Commandant de Police de Provins et plus d ?une centaine de personnels, nous a permis de repréciser nos demandes et de montrer notre détermination à avancer sur le dossier de la sécurité dans et aux abords de l ?établissement

L ?entrevue avec le Député le lundi suivant a confirmé la mise en ?uvre des mesures qui avaient été décidées, en liaison avec le Rectorat, au cours du week-end :
–  Création de 5 emplois type CUI (contrats uniques d ?insertion) avec mise en place de la formation correspondante : ces contrats sont précaires et d ?une durée très limitée -6 mois renouvelables une fois-) ; en aucun cas, les CUI ne peuvent assurer une mission de prévention et de médiation de façon pérenne
–  Mise en place d ?un système de vidéo-protection aux abords du lycée
–  Constitution d ?un dossier permettant de classer l ?établissement en zone sensible
Ces propositions ne répondent que très partiellement aux attentes des personnels.
Nous demandons :
–  La transformation des CUI en postes de surveillants formés et pérennes
–  Le classement très rapide du lycée en zone sensible
–  La sécurisation immédiate de l ?établissement par la Région
–  La mise en place d ?une structure d ?accueil des élèves très difficiles par un personnel
qualifié

Ces demandes, nous les avons mises en avant lors du rassemblement du samedi 28 janvier devant la Mairie de Provins. 200 personnes environ ont ensuite défilé à l ?appel des personnels et des parents d ?élèves du lycée :
–  Pour dénoncer les conséquences de la gestion strictement comptable des moyens (postes notamment) au détriment de l ?aspect humain. A noter que la prochaine rentrée sera catastrophique et que de nombreux postes sont menacés de fermeture, notamment au niveau de la SEP, ce qui aggravera encore plus les conditions de travail déjà très difficiles
–  Pour dire STOP aux incivilités et à la violence dans nos établissements scolaires
–  Pour dénoncer le manque de réactivité de nos instances de tutelle (Rectorat, IA) face à une situation aussi grave
–  Pour exiger les moyens nécessaires pour assurer un enseignement serein et de qualité